Devant environ 45 000 spectateurs, le Doyen et l'équipe italienne de la Fiorentina ont livré un match spectaculaire. Loin d'être ridicules, comme le prédisaient certains observateurs, les Vert et Rouge ont fait un match plein et ont raté de peu la victoire. C'est tout à l'honneur du football algérien. Dans un match de gala plaisant qui marque le retour du Doyen sur le premier plan, c'est vraiment avec culot et sans complexes que les joueurs du Mouloudia d'Alger, dans leur costume de superchampions d'Algérie, ont débuté leur match face à la Fiorentina. Cette dernière n'a pas eu le temps de prendre la température ni ses repères sur une pelouse bosselée du stade du 5-Juillet qu'elle s'est fait cueillir d'entrée. La preuve est venue dès la 4' lorsque, sur une belle ouverture de Hadjadj, Bouguèche déborde le défenseur tchèque Ujfalusi et parvient à servir le Malien Sidibé, dont c'est le retour après une année d'absence, qui bat le gardien français Sébastien Frey. Les Italiens prennent tout de suite conscience que leur adversaire avait bien l'intention d'en découdre, ce qui les oblige à rentrer très vite dans le vif du sujet en essayant d'alerter leurs deux fers de lance Mutu et le champion du monde Luca Toni, bien muselé par Bouacida. Mais c'est Bouguèche qui remet cela en tentant, cette fois, un retourné (12'), malheureusement mal appuyé pour pouvoir inquiéter le gardien florentin. La partie s'anime et trois minutes après, un corner, au second poteau, permet à Toni de mettre en évidence le gardien Ouamane dont c'est la première apparition cette saison. Le Mouloudia, conscient de la volonté des Italiens de vouloir reprendre le match à leur compte, continue à se lancer en attaque et à la 20' Sidibé pivote dans la surface et adresse un joli tir qui effleure la transversale de Frey, encore une fois battu sur ce second essai du Malien. Les hommes de Prandelli ont, tout comme les Mouloudéens, du mal à évoluer sur une pelouse bosselée, mais s'appliquent malgré tout à assurer le spectacle, comme cette tête de Mutu (27') qui frôle la cage de Ouamane. Puis c'est au tour de Toni de s'élancer dans la surface (32'), mais gêné dans sa course, son tir à ras de terre trouve le gardien mouloudéen. Il faut dire que les Algérois défendent bien, disons-le à l'Italienne, et où la touche de Fabbro est très perceptible. La fin de la première mi-temps est mouloudéenne avec ce nouveau débordement de Bouguèche qui, sur l'aile droite, centre pour Sidibé dont le tir a été dévié par Potenza en corner (37'). Deux minutes plus tard, un mouvement collectif des coéquipiers de Badji met en difficulté la défense italienne qui dégage encore une fois en corner. Sur ce dernier, Younès contrôle de la poitrine, arme son tir et donne une fausse trajectoire au ballon qui prend le chemin des six mètres avant que les joueurs des deux camps ne prennent celui des vestiaires après une première mi-temps de bonne facture au grand plaisir des supporters des Vert et Rouge. En seconde période, les deux entraîneurs ont procédé à plusieurs changements, neuf côté MCA (seuls Younès et Coulibally ont survécu) et huit côté Fiorentina, ce qui a déteint sur la qualité du spectacle, sans que le match baisse en intensité puisque la bataille faisait rage au milieu de terrain. Le Mouloudia est moins incisif qu'en première mi-temps, à l'image de cette tête de Sidibé (67') sur un centre de Largot, même si Younès a donné quelquefois le tournis à son vis-à-vis sur son côté gauche cette fois. Les Florentins, qui alignent pratiquement tous leurs titulaires habituels, se réveilleront en fin de partie en mettant la pression sur la défense algéroise. Ainsi, à la 88', le remplaçant Mazzini bute in extremis sur le gardien Azzeddine qui sauve sa cage d'un but fait, ce qu'il ne pourra pas faire dans la dernière minute du temps additionnel lorsque le Brésilien Reginaldo reprend, au premier poteau, de la tête et égalise au grand désarroi des Mouloudéens qui tenaient là une victoire historique de prestige face à un adversaire bien malmené. Gardons toutefois l'essentiel : un MCA qui séduit et qui dompte la Fiorentina. Un match repère et une dynamique à conserver pour le reste de la saison si le club veut sauver les meubles en décrochant d'autres succès. Seule monnaie d'échange pour contenter la belle galerie des Vert et Rouge, fidèle au Doyen. Fiche technique Alger, stade du 5-Juillet, temps agréable, pelouse en mauvais état, affluence assez nombreuse (environ 45 000 spectateurs). Arbitrage du trio tunisien : Daâmi, Saâdallah Chokri et Réda Fahmi. Avertissement : Ujfalusi (49') et Montolivo (77') (Fiorentina) Buts : Sidibé (4'), pour le MCA. Reginaldo (90'+3'), pour la Fiorentina. Temps additionnel : 5 minutes (2'+ 3'). Note du match : 14/20. MC Alger : Ouamane (Azzeddine, 45'), Hosni (Belaïd, 49'), Babouche (Chaoui, 75'), Bouacida (Galloul, 47'), Coullibaly, Zemit (Koné, 67'), Hadjadj (Illoul, 67'), Badji (Largot, 45'), Bouguèche (Tahraoui, 75'), Sidibé (Badache (67'), Younès. Entraîneur : Enrico Fabbro. Fiorentina : Frey (Lupatelli, 45'), Dainelli, Potenza, Liverani (Mazzini, 75'), Gobbi (Gamberini, 60'), Blasi, Ujfalisi (Pazzini, 60'), Pasqual (Matteo, 75'), Mutu (Donadel, 45'), Toni (Montolivo, 45'), Santana (Reginaldo, 60'). Entraîneur : Cesare Prandelli. Action des buts : (4') : Sur un belle remise de Hadjadj, Bouguèche déborde le défenseur tchèque Ujfalusi, pénètre dans la surface de réparation et parvient à centrer pour le Malien Sidibé au premier poteau qui parvient à tromper le gardien Sébastien Frey. MCA 1 – Fiorentina 0. (90'+3') : A la suite d'un corner de la droite, le Brésilien Reginaldo se retrouve curieusement seul au premier poteau et d'un coup de tête bien placé égalise en mettant le ballon hors de portée du gardien Azzeddine. MCA 1 – Fiorentina 1.