Constat n Les enquêtes et les visites effectuées au niveau des structures sanitaires ont démontré que «tous les établissements hospitaliers situés aux environs de la capitale ne disposent pas de filtres nécessaires aux incinérateurs de déchets toxiques et de déchets hospitaliers et pharmaceutiques». Plus de 230 000 tonnes de déchets hospitaliers et 10 000 tonnes de déchets industriels sont générés annuellement à Alger, a indiqué, hier, la cellule de protection de l'environnement relevant de la Gendarmerie nationale. Dans un exposé sur la situation environnementale dans la capitale, le responsable de cette cellule a souligné que le volume des déchets hospitaliers générés annuellement par les établissements hospitaliers de la wilaya s'élève à 236 342 tonnes auxquels s'ajoutent 10 927 tonnes de déchets industriels et 2 800 tonnes d'ordures ménagères par jour. Le même responsable a précisé, en outre, que les entreprises industrielles que comptent les trois zones industrielles de la capitale, génèrent quotidiennement près de 7 149 m3 d'eaux usées qui sont généralement déversées en mer. Les agents de la cellule de protection de l'environnement d'Alger ont recensé 26 points de déversement d'eau polluée au niveau de la wilaya, a-t-il ajouté. A cet égard, le président de la cellule de protection de l'environnement d'Alger a relevé qu'un incident écologique a été enregistré, il y a près de deux mois, sur la côte de Club-des-Pins et de Sidi Fredj où la mer a rejeté quatre barils d'huiles toxiques causant la mort d'un grand nombre de crevettes rejetées sur le rivage, ajoutant que l'enquête sur l'incident suit toujours son cours. Evoquant un autre aspect des atteintes à l'environnement, le responsable a cité les constructions anarchiques, indiquant que «105 hectares ont été exploités, depuis 1992, par 4 339 familles (24 506 personnes) pour la construction d'habitations anarchiques». «18 hectares ont également été exploités, depuis 1994, pour la construction d'habitations non autorisées pour abriter 582 familles venues des wilayas de Médéa, de Aïn Defla, de M'sila et de Sétif», a-t-il ajouté. Face à cette situation, la cellule de protection de l'environnement d'Alger a tiré la sonnette d'alarme sur la situation environnementale marquée par le stockage de déchets toxiques et dangereux dont des produits pharmaceutiques périmés et l'augmentation du taux de pollution atmosphérique.