Plan n Condoleezza Rice a exhorté les pays arabes modérés à réintégrer l'Irak dans le monde arabe et ambitionne d'accélérer la mise en œuvre de la feuille de route. Pour tenter de neutraliser l'Iran en Irak, «les alliés arabes des Etats-Unis comme l'Egypte, la Jordanie et les monarchies du Golfe peuvent aider l'Irak à réintégrer le monde arabe», a déclaré Condoleezza Rice, la chef de la diplomatie américaine dans l'avion la conduisant, aujourd'hui, samedi, au Proche-Orient. «Tous ces Etats devraient être prêts à s'engager derrière ce nouveau gouvernement démocratique en Irak, parce que si les conséquences d'un échec étaient très graves pour les Etats-Unis, elles le seraient encore plus pour ces Etats», a-t-elle précisé avant d'entamer cette tournée de cinq jours dans la région. L'administration américaine est mise en difficulté en Irak par les violences interconfessionnelles qui ensanglantent le pays. Elle a notamment recommandé l'ouverture de missions arabes en Irak, avec l'envoi d'ambassadeurs ou, à défaut, de chargés d'affaires. La secrétaire d'Etat américaine arrive au Proche-Orient sans plan ni proposition, mais pour écouter, a-t-elle souligné. «Il ne faut pas un plan (Made in America)», précise-t-elle. «Il y a trop d'acteurs importants qui sont impliqués et pour des progrès sur le front israélo-palestinien, il faudra toutes les parties.» Mme Rice, qui fait état, depuis plusieurs semaines, d'ouverture au Proche-Orient, a indiqué qu'elle souhaitait voir «comment on peut accélérer la feuille de route», le plan de paix international qui prévoit la création d'un Etat palestinien. Mais interrogée sur les moyens d'accélérer ce plan, elle est restée vague, rappelant la nécessité pour les Palestiniens de parvenir auparavant à un accord sur la reconnaissance du droit à l'existence d'Israël. Un gouvernement palestinien d'unité nationale «serait évidemment la meilleure solution», a-t-elle noté. Mme Rice est attendue, aujourd'hui, en Israël pour des entretiens avec les ministres de la Défense, des Affaires stratégiques et des Affaires étrangères. Elle doit se rendre par la suite à Ramallah, en Cisjordanie, pour y rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas, avant de s'envoler pour le Koweït.