Le site Pirate Bay, l'un des plus populaires dans le monde pour le téléchargement illégal de films, a annoncé, hier, vendredi, son intention de se porter acquéreur d'une île afin d'échapper aux lois sur les droits d'auteur qui avaient entraîné sa fermeture en Suède. Il s'agit de trouver un lieu où aucune loi interdisant le téléchargement gratuit d'œuvres sous copyright n'est en vigueur, a expliqué un responsable de Pirate Bay, qui s'est présenté sous le prénom de Peter. Tout territoire situé dans les eaux internationales ferait l'affaire, selon Pirate Bay. Le groupe a lancé, hier, un site, www.buysealand.com, comprenant un forum de discussion, afin de lever des fonds en vue de l'achat de Sealand, ancienne plate-forme navale britannique située en mer du Nord au large de la côte orientale de la Grande-Bretagne. La «principauté» de Sealand, «Etat» autoproclamé qui n'est reconnu par aucun pays, est en vente, quarante ans après son acquisition par un Britannique excentrique. En 1967 ce dernier, Roy Bates, ancien major de l'armée britannique, avait occupé la plate-forme et déclaré qu'étant située dans les eaux internationales, elle pouvait être élevée au rang d'Etat, se donnant lui-même le titre de «prince». Selon «Peter», Pirate Bay est séduit par le passé hors normes de Sealand, en dépit de la somme astronomique de deux milliards de dollars demandée. Mais «si nous ne recueillons pas une somme suffisante pour (l'achat) de Sealand, nous nous rabattrons sur une petite île ailleurs», a-t-il ajouté.