L'élaboration du rapport national d'auto-évaluation et de son plan d'action, est dans «sa phase finale», a indiqué, hier, la présidente de la commission nationale sur la bonne gouvernance, Mme Fatma-Zohra Karadja.«On a fini le travail de prospection, a affirmé Mme Karadja qui intervenait au forum d'El Moudjahid, reste maintenant une enquête sur des questions d'opinion, comprenant l'ensemble des groupes signifiants tels que les femmes, le mouvement associatif, les étudiants, les journalistes, etc. et qui est en cours de réalisation dans le but de compléter les données du rapport national d'auto-évaluation», a-t-elle expliqué. Un site Internet a également été créé pour permettre aux différentes franges de la société de répondre aux questionnaires méthodologiques qui constituent les éléments de base du rapport, a-t-elle ajouté. Mme Karadja a, par ailleurs, annoncé que quatre ateliers seront prochainement mis en place, pour valider les données collectées dans le cadre du rapport national d'auto-évaluation. Il s'agit des ateliers sur la gouvernance, la politique et la démocratie, la gouvernance et l'économie, la gouvernance et les entreprises ainsi que celui sur la gouvernance et le développement socio-économique. Une fois le rapport finalisé, il «sera envoyé aux experts du mécanisme de l'évaluation africain qui vont l'étudier pour faire, à leur tour, leur propre rapport», a-t-elle expliqué. Quant au travail de prospection, il a été fait, selon l'oratrice, aussi bien au niveau local que national. «On a fait la tournée des wilayas et nous nous sommes entretenus avec les responsables locaux sur un certain nombre de questions sur la gouvernance et la gestion locales. Ici, nous avons rencontré les groupes signifiants : sénateurs, parlementaires, ministres pour recueillir les informations nécessaires et les éléments clés», a-t-elle indiqué. Pour sa part, Mme Aït Benamar, membre de la commission et députée à l'APN, a souligné que l'objectif recherché à travers un tel rapport «c'est de faire un travail professionnel et transparent pour situer où il y a insuffisance et irresponsabilité et y apporter les correctifs à même d'amener à la gouvernance». Et d'ajouter : «On a fait des auditions des ministres et puis c'est interactif. Je les ai faites de mon poste, étant députée et également comme membre de la commission. Donc, cette approche est une approche transparente». Pour rappel, la commission nationale sur la bonne gouvernance a été installée en mars 2005 dans le cadre du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (Maep).