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Smaïl Bazizi (*) à InfoSoir
«Il nous faut une police de l'électricité»
Publié dans Info Soir le 16 - 01 - 2007

InfoSoir : Le pillage d'énergie ne cesse de prendre de l'ampleur ces dernières années. Quelles sont, selon vous, les raisons de ce phénomène ?
ll Smaïl Bazizi : Il y a deux types de vol d'électricité, la fraude des abonnés et celle des non-abonnés. Pour les abonnés, il s'agit de la manipulation des compteurs (par la réduction de l'index, shunt du compteur, desserrage de la vis de tension, déréglage de l'horloge ou l'inversion de phase courant/ tension) où de procéder à la rétrocession, c'est-à-dire s'alimenter à partir de son voisin. Quant aux non-abonnés, ils essayent de voler de l'énergie par des branchements illicites sur notre réseau, notamment au niveau des logements locatifs attribués par les promoteurs ou les autorités locales avant d'être raccordés à notre réseau et des bidonvilles.
Certains évoquent l'absence de plans de masse où carrément le refus de Sonelgaz d'alimenter les habitants…
ll Pour alimenter des citoyens en électricité, nous devons respecter la loi en vigueur. Il faut d'abord la constitution d'un dossier de demande de raccordement par les concernés et l'accord des autorités locales. Le gros problème est au niveau des bidonvilles. Les APC s'opposent à leur alimentation en électricité car ce sont des constructions illicites, mais les responsables doivent comprendre que Sonelgaz est une société de commercialisation d'énergie qui n'a rien à voir avec ça. Ces derniers temps, nous exigeons aux habitants des bidonvilles de désigner un représentant qui prend en charge le paiement de l'énergie consommée et nous procédons au raccordement de ces habitations à notre réseau et le placement d'un compteur-fontaine (qui comptabilise la quantité consommée par l'ensemble des foyers).
A combien est estimé le préjudice financier causé par ce fléau ?
ll Pour les seuls mois d'août, septembre et octobre derniers, les pertes financières sont estimées à pas moins de 67 milliards de dinars dans les trois wilayas d'Alger, Boumerdès et Tipaza. Nous avons recensé 26 019 cas de fraude dans 120 sites. El-Harrach occupe la première position avec 12 180 cas de fraude et un tort financier de 30,47 milliards de dinars. Il faut, toutefois, dire que les pertes sont également dues à la défection des compteurs ainsi qu'à des défaillances en matière de gestion.
Comment faites-vous en cas de découverte de fraude ?
ll Nous établissons un constat en présence d'un huissier de justice sur les lieux et nous déposons une plainte au niveau du tribunal. Durant les huit premiers mois de l'année en cours, nous avons déposé 718 plaintes au niveau de la justice. Toutefois, le taux d'aboutissement de ces plaintes est très insignifiant, car la justice juge les citoyens sur la base de leur faible pouvoir d'achat. Le dispositif législatif en place n'est pas non plus à même de mettre un terme aux manœuvres des fraudeurs et les autorités locales doivent également contribuer à l'éradication du fléau par la démolition des constructions illicites. La solution la plus efficace est celle de créer une police d'électricité comme c'est le cas en Egypte. Cette idée est au stade de la réflexion au niveau de Sonelgaz.
(*) chef de division études commerciales et marketing à la direction de distribution de Sonelgaz (Alger)


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