Si l'oiseau symbolise aujourd'hui, dans la plupart des cultures, la liberté, il a été, longtemps, un symbole d'élévation, de relation entre la terre et le ciel. Chez les Grecs, le mot signifiant «oiseau signifiait aussi présage et message du ciel. Dans la religion taoïste (religion élaborée en Chine au IVe siècle avant J.-C.), les dieux se manifestent sous la forme d'oiseaux, symbole de l'esprit libéré des contraintes de l'apesanteur terrestre. C'est pourquoi aussi, l'oiseau figure souvent l'âme du défunt au moment de quitter le monde terrestre. C'est l'image égyptienne de l'âme-oiseau, symbolisée par un oiseau à tête humaine. C'est aussi le mythe du Phénix, oiseau aux couleurs flamboyantes, symbole de vitalité et de force, qui a le pouvoir, après avoir été précipité dans le feu, de renaître de ses cendres. Originaire d'Ethiopie, ce mythe s'est répandu en Egypte et en Orient. Chez les Egyptiens, il représentait les révolutions solaires et, de ce fait, il était associé à la ville d'Héliopolis, littéralement, «la ville du soleil». Le monde chrétien en a même fait, au Moyen âge, le symbole de la résurrection du Christ. Mais les religions monothéistes ont surtout vu dans l'oiseau et son vol un des signes de la puissance divine. Dans le Coran, il est dit que les oiseaux, comme le reste de la création, chantent les louanges de Dieu. Ils sont aussi ses messagers : ainsi, quand Abraha, le roi abyssin a voulu détruire la Kaaba, avec ses éléphants, Dieu a envoyé des oiseaux qui lui ont jeté des pierres et ont ainsi dispersés les puissants pachydermes.