Explication n Selon le P-DG de Sonelgaz, il ne s'agit pas d'un «manque de production, c'est beaucoup plus dans le fonctionnement de la sécurité du réseau». La mise à l'arrêt d'une des deux unités de Charikat Kahraba Skikda dans les prochains jours pourrait affecter l'alimentation en énergie électrique. «Cela va affecter notre réserve si le déclenchement d'une tranche de 400 mégawatts en cours d'exploitation intervient à une heure de pointe», a indiqué, ce matin, le président-directeur général de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Il ne s'agit pas d'un «manque de production, c'est beaucoup plus dans le fonctionnement de la sécurité du réseau», a-t-il expliqué. La mise à l'arrêt de cette unité de 410 mégawatts pour une dizaine de jours a été programmée et n'a rien d'anormal, selon M. Bouterfa, «l'entretien des turbines à gaz est impératif. Si on dépasse la période de fonctionnement recommandée, il y aura des risques graves et majeurs sur le matériel». A la question de savoir quelles régions seront les plus affectées par ces éventuelles perturbations, le premier responsable de Sonelgaz répondra en affirmant : «S'il y a des perturbations, elles seront réparties sur le réseau national, mais il n'y a pas une région particulière qui est prédestinée à cette éventualité.» Refusant de parler de délestages et de réduction de l'alimentation, l'invité de la Chaîne III indiquera que des problèmes d'alimentation pourraient surgir du fait de cette opération d'entretien, mais ceux-ci ne dureront pas plus d'une heure et demie et ce, le soir, durant les heures de pointe. Selon le P-DG de Sonelgaz, il était prévu que la mise à l'arrêt de l'unité de Charikat Kahraba Skikda soit «compensée» par la mise en service de la centrale de Berrouaghia, mais celle-ci n'est toujours pas fonctionnelle en raison du retard accusé dans les travaux de réalisation. «On a préféré effectuer l'entretien de l'unité de Skikda», car «attendre que la centrale de Berrouaghia soit là, c'est prendre beaucoup de risques sur le matériel», ajoutera-t-il à ce propos. Sur un autre registre, M. Bouterfa a souligné que Sonelgaz dispose d'une «réserve confortable» en énergie. «On a actuellement une capacité disponible d'à-peu près 6 500 mégawatts, avec la réception de la centrale de Marset El-Hadjadj à la fin du mois et celle de Berrouaghia au cours de la mi-février, on va tourner avec 7 200 mégawatts, alors que la demande n'est que de 5 800, 5900 mégawatts actuellement», nous révélera-t-il. S'agissant de l'augmentation des prix de l'électricité, le premier responsable de Sonelgaz rappellera que le dossier est entre les mains du gouvernement et qu'il n'y a rien de nouveau à signaler à ce propos.