Skikda, connaît d'énormes problèmes pour ce qui est de l'alimentation en énergie électrique, ces derniers jours. En effet, la wilaya a connu six coupures consécutives d'électricité. Des perturbations dues à l'arrêt d'une unité de production d'électricité pour cause de travaux de maintenance. C'est ainsi que de nombreux citoyens se sont inquiétés des possibles retombées de cette fermeture et du recours aux délestages. Dans ce contexte, le P-DG de Sonalgaz, M. Noureddine Bouterfa, a tenu à rassurer les clients de Sonelgaz, réfutant tout recours aux délestages. Le responsable a expliqué, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, qu'il n'y a "rien d'anormal pour ces coupures, puisqu'elles étaient programmées depuis fort longtemps". Il indiquera que la Sonelgaz devra recourir à la fermeture temporaire de deux unités, dont l'une devra s'arrêter durant 10 jours. Il expliquera que la Sonelgaz a dû recourir à ces arrêts pour cause de maintenance en raison des retards pris dans la livraison de la centrale électrique de Berrouaghia. Le P-DG de l'entreprise a expliqué qu'ils ont préféré donc recourir à des arrêts temporaires au lieu de courir des risques avec le matériel. Pour rappel, Sharikat Kahraba Berrouaghia (SKB) - fruit d'un partenariat entre Sonatrach et Sonelgaz - et le conglomérat allemand Siemens, ont signé un contrat pour la construction d'une centrale électrique d'une capacité de 489 mégawatts. L'accord qui prévoyait , outre la construction d'une centrale turbine à gaz, la réalisation de travées pour l'évacuation de l'énergie et la mise en place d'un contrat d'exploitation et de maintenance d'une durée de 5 ans. Siemens, en partenariat avec la filiale française du groupe italien ENI, Saipem, a raflé ce contrat à deux autres concurrents, le Canadien SNC Lavalin et le Français Alstom, grâce à son offre moins disante. Siemens a, en effet, facturé le prix la production du kilowatt à 339 dollars alors que les deux autres postulants l'ont calculé à 481 et 560 dollars. Le projet, qui devait se réaliser en 21 mois, a coûté 13,6 milliards de dinars, dont 81% en devises, soit un montant de 105 millions d'euros et 12 millions de dollars. Le projet devait donc être réceptionné au plus tard au dernier trimestre 2006. Malheureusement ce n'est pas le cas.