Aïn el-Bey est une localité située à 15 km au sud de Constantine. Les Français y avaient construit, au XIXe siècle, un pénitencier, mais Aïn el-Bey est aujourd'hui connu par son aéroport international, le plus grand après ceux d'Alger et d'Oran. Du point de vue archéologique, les environs de Aïn el-Bey abritent plusieurs sépultures paléoberbères, découvertes lors de fouilles effectuées par un vétérinaire de l'armée française, M. Thomas. Dans la communication qu'il a faite au Congrès international des sciences anthropologiques (1878), il signale des dolmens, des tombes à fosses ainsi que des bazinas (chambres funéraires recouvertes par des tumulus de terre). Les tombes ont été pillées, mais on y a trouvé quelques éléments de mobiliers qui ont permis de dater les sépultures à l'époque des royaumes numides ainsi qu'au Ier siècle de l'ère chrétienne. Elles sont du même genre que celles retrouvées près de Constantine. Aïn el-Bey, qui signifie «fontaine du bey», devait faire référence à une source se trouvant dans un domaine appartenant à un des beys de Constantine.