La nouvelle politique adoptée dans le secteur de la ville a-t-elle un lien avec le projet du nouveau découpage administratif annoncé récemment par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourreddine Yazid Zerhouni, à l'Assemblée populaire nationale ? Contacté, le conseiller du ministre délégué de la Ville, Khelifa Mohamed-Saïd, a estimé que la politique générale du gouvernement est dans son ensemble «homogène» et la spontanéité n'a plus de raison d'être. Cependant, la nouvelle réorientation administrative n'a pas une relation étroite avec les projets de planification lancés par le secteur de la ville. Selon lui, l'établissement de nouvelles wilayas constitue une motivation supplémentaire dans la nécessité de mettre en œuvre effective des études au service du développement local équilibré. Le projet du nouveau découpage administratif prévoit, faut-il le rappeler, la promotion des grandes daïras en wilayas déléguées en attendant leur promotion au rang de nouvelles wilayas. Le projet en question, qui sera bientôt soumis au Conseil de gouvernement, définit, selon le ministre de l'Intérieur, quatre critères pour la promotion d'une daïra en wilaya déléguée : l'éloignement du chef-lieu de wilaya, citant l'exemple de In Salah distante de 700 km du chef-lieu de la wilaya, la densité de la population (certaines daïras comptent plus d'un million d'habitants alors que la moyenne se situe entre 400 000 et 500 000 habitants), le nombre de communes sachant que certaines wilayas gèrent plus de 60 communes comme Médéa (64 communes) et Béjaïa (60 communes), et enfin le dernier critère appelé «caractère de souveraineté»et qui concerne les daïras frontalières telles que Bordj Badji Mokhtar, située à la frontière avec le Mali et Bir El-Ater, à la frontière avec la Tunisie. Sans autres précisions sur les daïras qui seront promues au rang de wilayas déléguées, le ministre a indiqué que les métropoles comme Alger, Oran et Constantine seront inévitablement concernées par ce découpage.