L'expérimentation plastique et l'interaction entre le figuratif, l'abstrait, le mysticisme et la modernité sont le thème d'une exposition de l'artiste Ammar Allalouche au centre culturel M'hamed-Yazid d'El-Khroub (Constantine). Plus de 80 tableaux reflétant la vision universaliste de ce plasticien à l'imagination féconde et à la dimension transdisciplinaire sont retenus pour cette exposition ouverte sous le thème de «Croisement et modernité». L'amateur de l'art et du beau peut, à loisir, admirer et découvrir, à travers ce voyage intérieur qu'expriment les pinceaux de Allalouche, la métaphore d'une méditation profonde qui relève de l'esprit et interpelle la sensibilité de l'âme à propos de ce croisement inéluctable et cette interactivité avec le vécu et les retombées de la modernité véhiculée par les exigences de la mondialisation.Le passionné de ce genre d'art pourrait relever cependant que les tableaux exposés se distinguent par leurs aspects tout d'abord figuratifs auxquels l'artiste a ajouté un «zest» insoupçonnable de subjectivité abstraite et de l'irréel. Cela accentue davantage la beauté de l'œuvre et la particularité de l'artiste chez qui l'on dénote une certaine tendance qui tente la réconciliation de l'abstraction géométrique à l'abstraction gestuelle. Dans une déclaration, l'artiste, également critique de l'œuvre artistique, a réaffirmé que «l'art s'adresse à l'esprit et non aux yeux», avant de rappeler que le but de sa peinture est de «reproduire la nature sans la copier» et de «suggérer le volume sans recourir au clair-obscur, ce qui nécessite l'utilisation de la symbolique et du signe».