Artiste plasticien, Amar Allalouche, natif d'El-Milia dans la wilaya de Jijel, est demeuré absent de la scène artistique constantinoise, depuis longtemps: «Mon absence, dira-t-il, est justifiée par l'absence totale des activités culturelles à Constantine». Cependant, Allalouche a, de tout temps, milité pour l'édification d'un espace culturel maghrébin. Et, depuis 1997, il participe à plusieurs expositions nationales et internationales où ses travaux attirent la curiosité d'un large public. Parlant de son exposition au TRC, l'artiste dira: «Après la rénovation du TRC, les responsables m'ont ouvert l'espace où j'ai pu faire cette nouvelle exposition. Elle a été préparée à Constantine. Elle sera suivie, par la suite, d'une grande exposition au musée de Cirta puis à Alger...» Sur sa peinture, il exprimera: «Ma peinture a sa spécificité car, c'est une peinture qui est humaine et elle traite des aspects de notre environnement, de la vie quotidienne...», et d'ajouter «l'art s'adresse à l'esprit et non pas aux yeux. Il va au-delà des frontières, à la recherche de l'universel, on ne peut pas le faire là où la démocratie est absente...». Les projets de Amar Allalouche sont multiples: des voyages programmés en Europe et même dans des pays arabes, nous a-t-il confié. La fondation «Allalouche» figure, aussi, parmi les projets de notre artiste qui dira, en guise de conclusion: «J'espère que cette exposition aura été le déclic qui servira à faire sortir Constantine de sa léthargie culturelle. Constantine n'est pas seulement le malouf, et la culture est un tout. Ce qui m'a réjoui le plus, c'est que cette exposition a eu beaucoup de visiteurs et c'est une reconnaissance du public vis-à-vis de mon oeuvre...».