Les éleveurs revendiquent, aujourd'hui plus que jamais, l'aide publique pour relancer un élevage en net repli depuis des années de sécheresse. Cette aide, comme celle accordée à l'activité agricole par le Fonds national de régulation et de développement agricole, (Fnrda), reste, pour ces éleveurs, la seule alternative pour valoriser à nouveau les différents types d'élevage. L'on ne fait, d'ailleurs, que constater avec amertume la disparition progressive de troupeaux sous les effets conjugués de la sécheresse prolongée et de l'érosion des terres. D'autres éleveurs, dont la profession est carrément menacée, comme les spécialistes de l'élevage camelin de Sidi Aïssa, dans la wilaya de M'sila, vont jusqu'à appeler à une restriction temporaire de la consommation de viande. Les éleveurs de dromadaires dans cette région s'accordent à dire que la restriction de la consommation de la viande cameline serait plus que nécessaire pour favoriser la reproduction des troupeaux sur la base de protection des races locales. En raison de la sécheresse, les éleveurs redoutent la persistance du rétrécissement ininterrompu des parcours ainsi que le manque d'aliments et des points d'eau qui les poussent à réduire encore plus leurs troupeaux.