«Nous n'allons récupérer ni l'enseignement technique ni les enseignants exerçant dans les lycées techniques. Les lycées techniques dépendent du ministère de l'Education nationale et ils resteront ainsi. Le secteur de la Formation professionnelle dispose, lui aussi, d'infrastructures et du personnel qualifié», a affirmé l'invité de la télévision en réponse à une question relative à la polémique qui a suscité la colère des syndicats des enseignants du secondaire durant plusieurs semaines. A l'origine de cette polémique le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, qui déclarait, l'année passée, que le transfert des structures et de l'effectif des lycées techniques vers le secteur de la Formation professionnelle visait à assurer une meilleure formation aux élèves du secondaire dans le cadre du projet de la mise en place d'un système d'enseignement professionnel. Les enseignants concernés, organisés autour d'un syndicat autonome, ont réagi par l'organisation de larges mouvements tout au long de l'année scolaire. Hier encore, le ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnels a expliqué les réelles intentions des deux départements ayant motivé une telle démarche. «Il n'y a pas de différence entre l'enseignement technique dans les établissements de l'enseignement secondaire et le processus de l'enseignement professionnel que nous comptons mettre en place incessamment. En fait l'élève passe 60% de sa formation devant des machines, 20% de cours théoriques et 20% de stages pratiques dans des entreprises. L'enseignement professionnel ne sera ouvert qu'aux élèves qui réussiront aux épreuves du BEM et sera sanctionné par un diplôme d'enseignement professionnel. Toutefois, les élèves doivent choisir entre l'enseignement secondaire et l'enseignement professionnel», a expliqué le ministre qui a tenu à rassurer la famille de l'éducation et le syndicat des lycées techniques qu'il n'y aura pas de transfert des lycées techniques vers son département, d'autant que cela nécessite de longues démarches relatives à l'ouverture de nouveaux postes budgétaires et la réalisation de nouvelles infrastructures.