Quelque 2 000 policiers israéliens étaient déployés, ce dimanche matin, à Jérusalem, pour réprimer toute manifestation contre les travaux controversés sur l'Esplanade des Mosquées qui devaient reprendre dans la matinée, a indiqué un porte-parole de la police. Le porte-parole a également précisé que l'accès de l'Esplanade des Mosquées restait limité aux musulmans de plus de 45 ans résidents de Jérusalem-Est annexée et détenant une carte d'identité israélienne, ce qui exclut les Palestiniens de Cisjordanie. L'accès n'est, en revanche, pas limité par l'âge pour les femmes. La police a également maintenu les barrages routiers autour de Jérusalem pour empêcher les Palestiniens de Cisjordanie de pénétrer à Jérusalem-Est. Le commissaire Ilan Franco, responsable du secteur de Jérusalem, a toutefois admis à la radio qu'aucun «dispositif n'est étanche à 100%». Mardi, Israël a commencé des fouilles archéologiques avant la pose de poutres de soutènement pour une rampe menant à la porte des Maghrébins qui donne accès à l'Esplanade des Mosquées, l'actuelle structure en bois ayant été endommagée par une tempête de neige en 2004. Selon le Waqf, l'organisme chargé de la protection des biens religieux musulmans, les travaux menacent les fondations de l'esplanade. Hier, une quarantaine de Palestiniens ont été arrêtés à Jérusalem et en Cisjordanie lors de manifestations contre les travaux. Les autorités israéliennes ont annoncé qu'elles poursuivraient les travaux malgré les protestations dans le monde arabo-musulman, alors que le mouvement islamique arabe israélien a promis de continuer les manifestations.