Résumé de la 38e partie n Amine a entendu la conversation que son père vient d'avoir avec sa mère. Il supplie son père de rester... Il a toutes les peines du monde à se détacher de lui. — Amine, s'il te plaît, je dois retourner au travail ! — Promets d'abord que tu reviendras ! Mohamed sourit. — Bien sûr que je reviendrai, gros bêta ! — Promets de ne pas nous abandonner... — Je ne vous abandonnerai jamais ! — Promets de ne pas divorcer de maman ! — Nous en discuterons tout à l'heure, Amine... je te le promets ! Amine le lâche. — Je retourne au travail, à ce soir... Il s'en va. Il est furieux : les choses se sont passées autrement que prévu, il ne pensait pas trouver son fils à la maison. Il se dit aussi que c'est peut-être mieux ainsi, puisque, de toute façon, Amine aurait appris la chose, tôt ou tard et il aurait fait sa crise. Il ne pensait pas qu'il était aussi attaché à lui... «Et les autres alors», se dit-il. Que va dire Sihem, elle, une fille, qui doit être encore plus sensible que son frère ! Elle est très proche de sa mère et de lui aussi. Et le petit Zohir ? Il ne doit pas bien savoir ce que peut signifier le mot «divorce», mais il va retenir que son père n'habitera plus à la maison... Mohamed se dit que Souad a raison de dire que les choses seront plus difficiles qu'il ne le croit. La difficulté ne vient pas de Fadhéla qui, même si elle est touchée, ne peut lui faire changer d'avis, mais des enfants. Les enfants ne veulent pas se séparer de lui, les enfants sont très attachés à lui... Autant il se moque des réactions de sa femme autant celles de ses enfants le touchent... Au bureau, il n'arrive pas à travailler. «Les enfants vont souffrir... Et moi, est-ce que je ne souffre pas ?» Il s'emporte, il en veut à sa femme, qui est à l'origine de tout cela... Sa femme... Il fut un temps où il l'a vraiment aimée, il fut un temps où il s'entendait avec elle, mais elle a tout gâché, elle a tout détruit... elle a fait en sorte que revenir à la maison était pour lui une souffrance. Si ce n'était pas les enfants, il serait parti depuis longtemps... Le plus grand coup qu'elle lui ait fait est cette comédie de l'invalidité permanente, pour le culpabiliser. Pendant des semaines, elle s'était remise à marcher et elle lui a fait croire qu'elle était toujours clouée dans un fauteuil roulant.... «Clouée dans un fauteuil roulant», c'était son expression favorite : elle la lui répétait tout le temps, les mots entrant dans son cerveau comme une vrille... Non, ni les larmes d'Amine ni celles de Sihem ou de Zohir ne lui feront changer d'avis. Il a trouvé une femme qui l'aime vraiment, une femme avec laquelle il peut s'entendre, il n'y renoncera pas ! Quant aux enfants, il sera toujours à leurs côtés, il restera pour toujours le père aimant qu'ils ont connu... (à suivre...)