Résumé de la 52e partie n L'appel à la télévision ne donne rien. C'est de nouveau l'angoisse. Mohamed, après s'être montré fort, sombre dans le désespoir. On a dîné rapidement, puis on s'est rendu au salon. Mohamed a allumé la télévision, pour les informations, mais il ne s'y intéresse que d'un œil distrait. Sihem et Zohir ont ouvert leurs livres et leurs cahiers... Le téléphone sonne. Fadhéla ne sursaute plus à la sonnerie. Sans doute encore un parent ou un ami qui demande des nouvelles. — Allô, dit Mohamed. Fadhéla a perçu dans la voix comme une note de surprise. Elle tourne la tête. — Oui, dit-il, je suis le père de l'enfant...qui êtes-vous ? Fadhéla saute aussitôt sur ses pieds. Il est question d'Amine ! — C'est Amine ? demande-t-elle, angoissée, mais Mohamed ne lui répond pas. — Dites-moi, s'il vous plaît où il est... Il se retourne vers Fadhéla ; — Prends vite de quoi écrire. Sihem, qui a compris également de quoi il s'agit, s'écrie : — Dicte-moi ce que je dois écrire. Mohamed tend l'oreille et dicte ce qui semble être une adresse. Sihem écrit avec frénésie. Mohamed s'est remis à parler avec son interlocuteur. — Je vous supplie, dites moi si vous l'avez bien vu ! Il écoute la réponse puis se retourne vers Fadhéla, le regard brillant de larmes. — La personne qui m'appelle l'a vu ! Elle l'a reconnu ! Il reprend l'échange. — Je comprends que vous ne vouliez pas me donner votre nom ni votre adresse... Je vous demande seulement une chose : ne dites rien à la personne qui héberge mon fils, de peur qu'elle lui en parle et qu'il se sauve... — Dis lui que Dieu la récompensera, dit Fadhéla, fébrile — Ma femme vous remercie... Il a encore quelques mots avec le mystérieux correspondant, puis prend congé de lui. — Demain, nous irons chercher le petit. Il raccroche. Fadhéla se jette dans ses bras. Il la serre contre lui. — Amine est vivant ! Sihem et Zohir accourent. Ils enlacent leurs parents : — Dieu soit loué, on retrouve Amine... — Demain ? demande Sihem — Demain ? dit Mohamed, non maintenant, tout de suite... — C'est loin d'ici, fait Fadhéla, et tu es dans un tel état de nervosité... — J'irai jusqu'au bout du monde, dit Mohamed... Ce qui est arrivé est de ma faute ! — Ne culpabilisons personne, dit Fadhéla, l'essentiel, c'est que l'on retrouve notre garçon ! — Oui, dit-il. Nous partons tout de suite. Zohir et Sihem veulent aussi partir, mais Mohamed leur demande de rester et de se préparer à recevoir leur frère. (à suivre...)