Résumé de la 22e partie n Mohamed découvre que sa femme remarche et qu'elle le lui a caché. Il est bouleversé. Il tremble de colère. Il veut déverser un flot de paroles violentes sur sa femme, mais il ne parvient pas à articuler un mot. Amine s'approche de lui et le prend par la main. — Papa, ne dis rien... Mohamed le regarde. Le jeune garçon a les yeux pleins de larmes. Du coup, il retrouve la parole. — Mon pauvre petit, tu as découvert qu'elle jouait la comédie, c'est pour cela que tu es devenu si acariâtre ? Sihem vient, elle aussi vers son père. Elle le prend à la taille. Le petit Zohir, au début apeuré, les rejoint. — Mes pauvres enfants... Il se retourne vers Fadhéla qui, debout dans un coin de la pièce, pleure doucement, comme un enfant qu'on a pris en faute. Mohamed tend vers elle un doigt accusateur. — Tu jouais la comédie ! Tu me cherchais tout le temps querelle... Tu ne me donnais pas un instant de répit ! Tu m'accusais de t'avoir clouée sur un fauteuil roulant ! — Je ne voulais pas, dit-elle — Tu m'as martyrisé, s'écrie Mohamed — Papa, dit Amine, s'il te plaît... — Elle a été bien punie, dit Sihem Il a envie de crier encore sa haine, de dire à sa femme qu'il ne veut plus d'elle, qu'elle doit partir, mais il se retient. Cela ferait trop de mal aux enfants. Il regarde de nouveau sa femme et lâche : — Tu m'as fait souffrir. — Pardon ! s'écrie Fadhéla Il la regarde : elle lui demande pardon ! elle, la femme hautaine et orgueilleuse qui lui demande pardon. — Oui, dit-elle, j'ai mal fait... J'ai été mal conseillée... Ce n'est pas pour te faire souffrir que j'ai fait cela, mais pour ne pas te perdre... — Tu n'avais pas besoin de faire cela ! — Je te demande pardon, je ne te chercherai jamais plus querelle, je ferai tout ce que tu voudras ! Sihem et Amine enlacent leur père. — Papa, elle se repent ! — Pardonne-lui... — C'est trop difficile, mes enfants... — Pense à nous, dit Sihem... Maman a fauté mais c'est notre mère ! Zohir regarde son père, sa mère l'appelle. Il court vers elle et se réfugie dans ses bras. — Si tu ne veux pas penser à nous, dit Sihem, pense à Zohir... — Mes enfants, j'ai besoin de me reposer... (à suivre...)