Résumé de la 56e partie n Amine a été recueilli par un couple de vieilles personnes à qui il a raconté qu'il a été abandonné par ses parents. Mohamed raconte son histoire. S'il met en avant le différend familial – il ne s'entendait pas avec sa femme et avait décidé d'une séparation – il n'accable pas sa femme. Comment le ferait-il alors qu'elle est là, et qu'elle est toute contente d'avoir retrouvé son fils ? Et puis, à quoi bon de raviver la querelle, traumatiser de nouveau Amine ? — Voilà, dit Mohamed, toute l'histoire. La vieille soupire. — Les parents se chamaillent et les enfants trinquent ! — C'est la vie, dit le vieux, sentencieux. Fadhéla relève brusquement la tête. — Tout ce que mon mari vient de raconter est vrai, mais il a omis beaucoup de détails et des détails importants... Des détails qui me mettent en cause ! Mohamed secoue la tête. — Non, il est inutile d'évoquer le passé... — Je suis en grande partie responsable de ce qui s'est passé... — Laisse tomber ! — Non, il faut que ces braves gens sachent ce qui s'est réellement passé ! Et elle raconte tout : l'accident qui l'a privée de l'usage de ses jambes pendant de longs mois, sa colère contre son époux et les persécutions qu'elle lui a fait subir, la guérison qu'elle a tenue secrète, sur le conseil de sa sœur, pour faire pression sur son époux etc. etc. — C'est... C'est terrible, dit le vieux. — Oui, dit Fadhéla, j'ai fait tout cela ! — On ne se rend pas compte de ce que l'on fait, dit la vieille, c'est seulement après que l'on éprouve du remords ! — et souvent, il est trop tard, dit la vieille. — J'assume ce que j'ai fait, dit Fadhéla, j'approuve tout ce que Mohamed décidera de faire, y compris la séparation... Le mot fait frémir Amine qui se serre contre sa mère. Le vieux Slimane regarde Mohamed. — il faudra réfléchir à ce que vous ferez ! Mohamed sourit. — Je réfléchis... Nous parlerons de tout cela, plus tard ! Il se retourne vers Amine. — Pour le moment, mon garçon, c'est à toi de prendre une décision... Amine le regarde, ne comprenant pas ce que son père veut dire. — Tu dois décider, de ton plein gré, si tu veux rentrer avec nous ou pas à la maison... Je ne veux t'obliger à rien ! Amine éclate en larmes. — Je vous aime tous les deux ! Le vieux sourit. — Eh ! bien je crois que c'est une réponse claire... quant à moi et à ma femme, nous sommes un peu attristés... Nous avons commencé à nous habituer à Amine ! (à suivre...)