Réaction n Le Camerounais a mis fin à son silence avec fracas, hier mardi. Il a réglé ses comptes avec Frank Rijkaard, qu'il a qualifié de «mauvaise personne», Ronaldinho et l'ex-vice-président du club catalan. «Il faut être une mauvaise personne pour aller en salle de presse et dire que je n'ai pas voulu jouer, c'est de la mauvaise foi», a déclaré Eto'o à l'adresse de l'entraîneur du Barça, Frank Rijkaard, qui avait expliqué que l'attaquant camerounais n'avait pas voulu entrer en jeu dimanche. Eto'o n'a apparemment pas digéré toutes les déclarations faites à l'issue du match au Camp Nou dimanche contre le Racing Santader, remporté 2 à 0 par le Barça. Il a voulu mettre les pendules à l'heure avec Rijkaard mais aussi avec Ronaldinho, auteur des deux buts de la victoire. «Si un partenaire dit qu'il faut penser au groupe, c'est à lui de penser au groupe», a assuré aux médias un Samuel Eto'o très remonté. «Moi, je pense toujours en premier au groupe et après à l'argent. ?a, c'est ce qui m'a le plus blessé», a-t-il ajouté, en réponse aux propos de l'international brésilien, qui avait critiqué à mots couverts l'individualisme du joueur camerounais. «Il faut toujours penser à ce qui peut être le meilleur pour le groupe», avait déclaré Ronaldinho, interrogé après la rencontre sur l'attitude de son partenaire. «Je ne vais donner d'explication à personne, a-t-il affirmé. Je donnerai une explication au club seulement s'il me le demande.» Le FC Barcelone a annoncé hier soir sur son site Internet que Rikjaard allait rencontrer mercredi le directeur sportif du club, Aitor Begiristain, pour analyser ces déclarations particulièrement agressives et décider des mesures à prendre. Le meilleur buteur de la Liga 2005-06, connu pour son fort caractère, s'en est pris également à l'ancien vice-président du Barça Sandro Rosell, «responsable» du transfert de Ronaldinho en 2003 en provenance de Paris. «Qu'il ait le courage de me parler en face. Quand il était mon chef, il ne me saluait même pas et maintenant il fait des coups bas, ce n'est pas correct», a-t-il assuré, sans mentionner le nom de l'ancien adjoint de Joan Laporta, démissionnaire en juin 2005. Le «Lion indomptable» est même allé plus loin, expliquant qu'il y avait «deux groupes» au sein du FC Barcelone : «Celui du président et l'autre lié à une autre personne» (très certainement Rosell, ndlr).