"Ex-Bastion" La ville de Felloujah est souvent le théâtre de fréquents combats. Trois mois après la chute du régime irakien, de nouvelles attaques ont visé l'armée américaine en Irak, quelques heures après la diffusion par une télévision libanaise d'un enregistrement attribué à Saddam Hussein appelant «tous les Irakiens à chasser les envahisseurs». Ces attaques au lance-roquette RPG ont pris pour cible, dans la nuit de mardi à mercredi, le QG des forces américaines, situé dans le centre de Felloujah, à 50 km à l'ouest de Baghdad, provoquant un incendie, ont indiqué des témoins. Selon un porte-parole militaire américain, l'attaque a visé la mairie de Felloujah, où une partie des forces américaines dans la ville est stationnée, mais n'a pas fait de victimes. Au total, au moins 29 Américains ont été tués dans des opérations de combat ou de maintien de l'ordre depuis l'annonce de la fin des principaux combats par le président George W. Bush, le 1er mai. Dans le même temps, la crédibilité de l'Administration Bush sur la présence en Irak d'armes de destruction massive avancée pour justifier l'intervention américaine contre Saddam Hussein est sérieusement ébranlée par un constat d'erreur formulé par la Maison-Blanche. La présidence a, en effet, formellement admis mardi pour la première fois que M. Bush n'aurait pas dû affirmer dans son discours sur l'état de l'Union de janvier dernier que l'Irak avait tenté de se procurer en Afrique de l'uranium pour reconstituer un programme nucléaire militaire. Cette reconnaissance ébranle sérieusement les précédentes affirmations des responsables de l'Administration pour justifier la guerre lancée contre le régime irakien en mars. Les ADM sont toujours introuvables, plus de deux mois après la fin des grandes opérations militaires. Vivement critiqué, lui aussi, par les députés sur la façon dont son gouvernement a présenté l'arsenal irakien avant la guerre, Tony Blair a fermement défendu mardi le bien-fondé de la guerre en Irak, qui a entraîné la chute d'un «Etat fasciste». «Je pense que les services de renseignement nous ont donné des informations correctes à l'époque (...) et je réfute totalement la suggestion selon laquelle nous aurions trompé le Parlement ou le peuple», a répété le Premier ministre.