Le castellum s'étendait sur une superficie d'un demi-hectare, il était entouré d'un rempart, comportant une porte. Les quartiers, habituellement rectangulaires, sont ici carrés, la superficie comme les casernements ont laissé supposer que le fort pouvait contenir jusqu'à 300 hommes. Plusieurs vestiges donnent des indications sur la vie religieuse dans le fort : chapelle dans la partie centrale des casernements, inscriptions à divers divinités (Jupiter, Esculape, Apollon) ainsi que des divinités orientales, comme Malagbel, importées par les soldats de la légion palmyrénienne. Un autel creux, contenant des cendres, accuse, par ailleurs, l'influence des cultes autochtones. A partir de 226, la Légion Auguste a été renforcée par des soldats du numérus des Palmyréniens et par des cavaliers de l'aile flavienne, sans doute à la suite des attaques des montagnards berbères. Mais en 235, la légion Auguste semble avoir été la seule à défendre le fort. En 238 les légionnaires reçoivent l'ordre d'évacuer le camp. C'est la fin de Castellum Dimmidi. Le fort romain a cessé de vivre, mais son nom s'est perpétué dans les noms de l'oued et du village Demmed.