Les Algériens sont friands de produits laitiers. Ils consomment beaucoup de fromages et de yaourts en profitant des prix relativement bas. Les producteurs publics et privés raflent un marché qui était dominé par les importateurs. Aujourd'hui, les marques algériennes s'imposent avec force. Cependant, la filière traverse, ces derniers temps, une crise qui menace la production. Une variété de produits Les dérivés du lait restent très appréciés à la consommation. Les fromages, les yaourts, les margarines et les crèmes glacées présentent un marché juteux. Grâce à la multiplication des entreprises de production locales, les dérivés de lait sont en pole position. Les chiffres d'ailleurs l'indiquent bien avec 25 000 tonnes de fromages toutes catégories confondues. Il y a près de 15 marques de fromages et une centaine dans les autres produits (beurres raffinés, margarines, yaourts) qui ont pignon sur rue actuellement sans oublier les autres marques d'importation. En fait, ce qui a aidé cette propension à la consommation, c'est la disponibilité des produits et leurs prix relativement abordables. La multiplication des mini-laiteries donne aussi un aperçu de l'intérêt que porte le privé sur un créneau porteur. En outre, la variété des produits se renforce par la qualité exigée par les consommateurs. Plusieurs labels se distinguent en effet grâce à la promotion des qualités gustatives et les efforts constants dans le marketing. Public et privé se disputent un marché demandeur de nouveautés. Fini le temps du monopole, chaque entreprise veut garder un cap régional en s'adaptant aux nouvelles règles du marché. On peut trouver un peu de tout dans un marché concurrentiel où chaque producteur table sur l'image de ses articles vendus. Mais il reste tant à faire sur la diversification de certaines de variétés de produits qui dépendent en premier de la collecte du lait cru. Là, il y a une insuffisance qui décourage des producteurs qui veulent aller loin dans leurs projets. La dépendance de l'importation de vaches laitières est le mal qui ronge l'activité laitière et ses dérivés. Cependant, le Fonds national du développement agricole se veut un moyen de soutien financier aux jeunes promoteurs qui font dans l'activité des dérivés. L'aide financière est d'autant stimulante pour la branche qui connaît certaines lenteurs dans l'élaboration des projets. Les officiels promettent, pour leur part, d'en finir avec l'importation des matières premières d'ici à 2009. Un pari qui reste à concrétiser.