Concurrence n Les producteurs privés confirment leur label de qualité dans les yaourts, mais le secteur public reste leader dans la fromagerie. Le Salon national du lait et ses dérivés a ouvert ses portes hier avec la participation de 20 exposants. Des producteurs de lait, de yaourts et des fromagers ont exposé leurs produits avec une amélioration remarquée de la qualité et de l?emballage. Le coup d?envoi de ce salon a été l?occasion pour Abdeslem Chelghoum, secrétaire général du ministère de l?Agriculture, d?évaluer le secteur. En termes de production, le responsable du ministère insiste sur «les besoins de 3 milliards de litres du marché national et il nous reste à produire 1 milliard de litres à l?horizon 2009». En effet, l?Algérie reste le premier consommateur de lait dans la région maghrébine avec une croissance de 8% et une consommation de 120 litres de lait par habitant et par an. Ces indices révèlent que le secteur de la production laitière et ses dérivés a réalisé un saut qualitatif dans la mesure où plus de 350 PME et 110 mini- laiteries forment l?ossature du marché national. Le secteur public incarné par Giplait présent durant cette manifestation, arrive à prendre 55% des parts de marché alors que le privé détient les 45% restants. Pour le P-DG du groupe, «les produits Giplait présentent l?avantage de la qualité qui a été beaucoup améliorée». Il est question des fromages camembert «Tassili» «Cigogne» et «Sidi Saâda» qui sont les fromages les plus demandés même si des produits étrangers concurrents se placent sur le marché. Pour le privé venu en force, c?est l?occasion d?afficher des produits bien emballés en faisant déguster yaourts et petits pots de fromages frais aux visiteurs. L?un d?eux, venu de Tlemcen, nous avoue que son entreprise est un pur produit de l?Ansej. «Nous produisons des yaourts, des fromages aux fines herbes et des margarines avec du lait cru», souligne ce producteur. En effet, la plupart des producteurs souhaitent que le lait cru soit disponible. Mais la collecte reste insuffisante car sur les 2 milliards de litres de lait produits, il n?est récupéré que 300 millions de litres. En tout, l?objectif de la collecte d?ici à l?année 2009, selon un responsable du ministère de l?Agriculture, est d?arriver à 700 millions de litres. Cela demandera l?importation de milliers de vaches laitières dont le nombre actuel ne dépasse pas les 266 000.