Résumé de la 24e partie n Le prince Ali se voit confié, par l'ogre qui le retient prisonnier, une seconde tâche, aussi impossible que la première. Il regarde la clairière nue. Comment, tout seul, avec une bêche, transformer cette vaste étendue en jardin ? Comment planter des arbres fruitiers, creuser un puits et, le soir, présenter à l'ogre une corbeille de fruits des arbres et une gargoulette d'eau. — Non, c'est impossible, cet ogre veut ma mort. Et comme la première fois, il s'exclame. — Il veut ma mort, alors qu'il me tue et que je sois libéré, une fois pour toutes de l'angoisse et de la peur de l'affronter. Comme la première fois, Loundja surgit. — Toi ! s'écrie-t-il au comble de la joie. — Oui, dit-elle, je t'ai vu partir avec mon père, et j'ai vu ma mère préparer sa marmite, alors je me suis dit qu'ils te réservent un mauvais tour ! — Tu as deviné, dit le jeune homme — Dis-moi ce que mon père exige de toi, cette fois-ci ? — Il veut que je transforme cette clairière en jardin florissant et que j'y creuse un puits. Il exige que le soir, à son retour, je lui offre une corbeille de fruits et une gargoulette d'eau ! — Ce n'est que cela ? dit-elle en souriant Elle tourne sa bague : la clairière est défrichée, les arbres sont plantés, les branches se chargent de fruits, le puits est creusé et l'eau jaillit. — C'est extraordinaire ! s'écrie Ali — C'est la magie, dit Loundja Elle rit. — Je vois d'ici la tête que fera mon père quand il verra que tu as fait ce qu'il t'a dit... Ali lui demande avec inquiétude : — Ne va-t-il pas soupçonner que c'est toi qui m'aides ? — Non, il est trop stupide ! Loundja s'en va. Peu après, son père arrive. Il est pressé de voir le jeune prince, persuadé qu'il ne pourra pas réaliser la tâche qu'il lui a confiée. — Alors ? demande-t-il d'une voix terrible. — Mon seigneur, répond Ali, apeuré, je t'attendais ! — Je veux ma corbeille de fruits et ma gargoulette d'eau, autrement... Ali ne le laisse pas achever sa phrase. — Voilà, mon seigneur, ce que tu m'as demandé ! Et il lui offre la gargoulette et les fruits. L'étonnement de l'ogre est encore plus grand que la première fois. Il dit : — Comment as-tu fait ? — Je me suis mis à la tâche et j'ai fait ce que tu m'as demandé ! — Aussi simplement que cela ? — Oui, mon seigneur ! — Bon, dit l'ogre, la nuit tombe, va dormir, demain nous verrons ce qu'il y a lieu de faire. (à suivre...)