Vision n «La sécurité financière du pays est partie prenante de la sécurité du pays», tel est l'avis du premier responsable de l'Association des banques et des établissements financiers (Abef), M Benkhelfa. S'exprimant, jeudi sur les ondes de la Chaîne II, M. Benkhelfa a mis en relief les défis que compte relever le secteur bancaire en Algérie. Pour l'orateur, le secteur bancaire en Algérie a trois challenges à réussir. «La modernisation, l'expansion bancaire et la sécurité de la place». Sur ce dernier point, M. Benkhelfa a souligné les efforts déployés pour garantir la sécurité dans le secteur notamment par un certain nombre de dispositions et de mesures. «La sécurité de la place est un volet important», a-t-il affirmé, ajoutant que le contrôle, qui se fait actuellement au niveau des banques, est en train de combler les défaillances existantes. Il cite, à ce titre, des précautions déjà prises et d'autres qui sont en cours d'élaboration et qui vont permettre de diminuer l'ampleur du phénomène de la fraude. Il fait savoir également qu'un code de déontologie est en cours d'élaboration pour s'ajouter aux mesures déjà existantes dans les banques concernant ce domaine. Il cite, à ce propos, un projet pour la mise en place de centrales de risques, «celles-ci permettront aux banques d'avoir toutes les informations sur les clients, mais aussi une centrale négative qui regroupera les entreprises et personnes récidivistes», notera-t-il. Le premier responsable de l'Abef a également noté l'existence actuellement d'une «synergie» pour le contrôle qui s'installe peu à peu dans la place. Soulevant la question de la bancarisation, le président de l'Abef n'a pas caché que celle-ci est faible en Algérie avec un site bancaire pour 28 000 habitants. Ainsi, pour lui, «élargir le réseau au niveau national est un défi, car pour le moment, uniquement 1 300 points bancaires existent, néanmoins c'est une question de temps car chaque année plusieurs points s'ajoutent à ceux existants. S'agissant du bilan des banques, l'orateur affirme que les banques algériennes ont octroyé, en 2006, plus de 1 800 milliards de dinars de crédits et elles ont collecté plus de 2 500 milliards de dinars de ressources. «Les crédits octroyés à la fois aux entreprises et aux ménages ont dépassé 1 800 milliards de dinars en 2006 et les banques ont amassé plus de 2 500 milliards de ressources.» Selon lui, les portefeuilles de ces banques ont augmenté de 15 % entre 2005 et 2006. Enfin, l'invité de l'émission «Rendez vous de jeudi» a révélé que la mise en place des cartes bancaires est en cours de finalisation. «Les travaux de base sont achevés et les choses devraient se normaliser», a-t-il tenu à dire.