Opportunité n «Les produits agroalimentaires algériens ont largement leur place sur le marché américain». Le président du Conseil d'affaires algéro-américain a estimé, ce matin, sur les ondes de la Chaîne III, qu'il appartient aux Américains de s'adapter à la nouvelle loi sur les hydrocarbures et à l'institution d'une taxe sur les bénéfices pour les sociétés pétrolières. Smaïl Chikhoun a tenu à minimiser la portée de cette nouvelle donne et du différend entre Sonatrach et Anadarco en affirmant qu'aucune société américaine n'a brandi la menace de se retirer du marché algérien. «Il y a toujours du business dans les hydrocarbures et elles (les compagnies américaines) seront toujours là.» M. Chikhoun a signalé que le problème n'est pas typiquement algérien et il a été rencontré «dans tous les pays producteurs de pétrole où les Américains sont présents». Sauf que, ajoute-t-il, «c'est en quelque sorte différent comparé à ce qu'il y avait il y a quelques années» puisque «certains pays ont commencé à suivre une certaine démarche» comme c'est le cas de l'Algérie où l'Etat a institué de nouvelles règles «pour une meilleure gestion dans le futur et, puisque cela a été fait, c'est aux Américains de s'adapter à la nouvelle loi». Concernant les investissements américains en Algérie, l'orateur a rappelé qu'ils ont atteint 14 milliards de dollars dans le domaine des hydrocarbures et les échanges entre les deux pays ont atteint, l'an dernier, 15 milliards de dollars dont, regrette-t-il, 95 à 97 % dans le secteur des hydrocarbures. C'est, d'ailleurs, dans l'optique d'insuffler une nouvelle dynamique aux échanges dans les autres secteurs et, surtout, de permettre aux Algériens de conquérir, à leur tour, des parts sur le, marché américain, que le Conseil d'affaires multiplie les rencontres et les symposiums entre hommes d'affaires des deux pays. A ce titre, il signale que 12 sociétés algériennes des secteurs public et privé ont confirmé leur participation à la prochaine Foire internationale de Chicago. Selon lui, «les produits agroalimentaires algériens ont largement leur place sur le marché américain», et l'opportunité est d'autant plus réelle, conclut-il, qu'il existe aux Etats-Unis une liste de 3 000 produits exonérés de taxes.