Le président du Conseil d'affaires algéro-américain, M. Smaïl Chikhoune, estime que la loi sur les hydrocarbures amendée ne va pas dissuader les entreprises américaines à venir investir en Algérie. La nouvelle réglementation consacrée dans ce texte est, précisera-t-il, tout à fait légitime de la part des pouvoirs publics. C'est aux sociétés américaines de s'y adapter. Cette nouvelle disposition liée à la révision de la fiscalité ne constitue pas un frein ou un quelconque obstacle puisque des “entreprises, y compris celles activant dans d'autres Etats tels que Houston, continuent à nous contacter. Elles demandent des informations car elles envisagent d'investir dans ce secteur en Algérie. D'ailleurs, nous les avons invitées à venir dans notre pays”, arguera M. Chikhoune. Pour l'année en cours, le stock de l'investissement américain dans le secteur des hydrocarbures est évalué par le président du forum à plus de 16 milliards de dollars US. Ce qui confère aux Etats-Unis le rang de premier partenaire de l'Algérie. Dans le cadre de la coopération bilatérale, une quarantaine d'hommes d'affaires et une dizaine d'entreprises algériennes viennent de prendre part à la foire de Chicago. La participation à cette vaste exposition de ces opérateurs versés, notamment, dans l'agroalimentaire et dont on peut citer Sim, Vitajus, Isser Délice, ONCV… a été, selon M. Smaïl Chikhoune, une réussite. C'est un succès dans la mesure où c'est pour la première fois qu'un pavillon est réservé à des exposants algériens. “C'est le seul pays arabe et africain à être représenté à cette foire”, relèvera-t-il. Une trentaine de visiteurs professionnels se sont ainsi intéressés aux produits algériens. Il tient à souligner le professionnalisme dont ont fait preuve les participants algériens surtout dans la présentation de leurs produits. Ces derniers, avouera-t-il, n'ont rien à envier à ceux fabriqués dans le pays de l'Oncle Sam et ont leur place sur ce marché. Certaines entreprises ont eu déjà des contacts sérieux avec des opérateurs américains. M. Chikhoune citera, à ce propos, Vitajus qui est entrée dans des négociations assez poussées avec un partenaire américain. Le groupe Sim et Isser Délice négocient aussi des partenariats. Selon lui, des contrats de vente ou de partenariat devaient être conclus hier à la clôture de la foire. Ceci renseigne, si besoin est, sur la qualité des échanges commerciaux qui devront être réalisés à l'avenir entre les industriels algériens et leurs homologues américains. En dehors des hydrocarbures, le seul secteur susceptible de renforcer les exportations demeure l'agroalimentaire. Ces produits appelés à être exportés bénéficieront, affirmera M. Chikhoune sur les ondes de la radio Chaîne III, de facilitations, notamment des avantages fiscaux et parafiscaux. Il s'agit du système généralisé de préférence qui prévoit une liste de plus de 3 000 produits agroalimentaires exonérés de droits et taxes à leur entrée aux Etats-Unis. Ce qui va permettre aux entreprises algériennes, expliquera le président du forum, de placer leurs produits aisément sur ce marché et de faire face à la concurrence émanant de l'Europe ou de l'Amérique du Sud. Badreddine KHRIS