Dix-huit enfants qui jouaient au football ont péri, hier, mardi dans un attentat à la voiture piégée en Irak. L'attentat qui a eu lieu à proximité d'un terrain de football dans un village proche de la ville de Ramadi, la capitale de la province, a coûté la vie à six autres femmes. L'un des dirigeants d'une alliance tribale opposée à Al-Qaîda a aussi confirmé que des enfants, «le plus vieux étant âgé de 15 ans, avaient péri dans l'attaque». L'armée américaine déployée dans cette région a annoncé, pour sa part, que 30 personnes avaient été blessées dans une opération de destruction d'armes saisies dans cette ville. La violence meurtrière a également frappé Bagdad, où 16 civils ont été tués par l'explosion de voitures piégées, des bombes et des tirs d'obus, alors qu'à 370 km plus au nord, six policiers ont péri dans un attentat suicide au camion piégé contre leur poste à Mossoul. Face au chaos sécuritaire qui fait des dizaines de victimes tous les jours, malgré les plans de sécurité, le gouvernement irakien a invité les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et ses voisins, y compris l'Iran et la Syrie, à participer à la mi-mars à Bagdad à une conférence internationale destinée à rétablir la paix dans le pays. Entre-temps, le directeur du renseignement national américain a déclaré que la situation politique et sécuritaire en Irak évoluait dans la mauvaise direction. Il a aussi estimé que les termes de «guerre civile» décrivaient bien «les éléments essentiels du conflit irakien». Ces attentats interviennent au moment où les autorités s'apprêtent à accueillir une conférence internationale pour mettre fin au conflit assimilé à une guerre civile par le renseignement américain.