Secret de Polichinelle. L?entente vit, ces derniers temps, au rythme de conflits intra-muros qui risquent de dégénérer en un véritable désastre. Il est vrai que l?ESS, sous l?ère de Kermali, a réussi à retrouver ses repères d?antan ainsi que son invincibilité. Mais, hélas, personne ne peut nier qu?il y a péril en la demeure de l?entente. Les bons résultats enregistrés jusqu?ici ne reflètent guère le vrai visage de l?équipe, car l?image réelle de l?entente est au-delà de sa position actuelle. De nouvelles recrues et pas des moindres puisqu?il s?agit de Abbaci, de Kebbabi et de Benchaïra ? ce dernier est le joker de luxe de Cheikh ?, qui sont associés à toutes les conditions mises à la disposition du club pour que l?ESS cuvée 2003/2004 soit à la hauteur de son prestigieux passé. Toutefois, des imprévus s?en sont mêlés pour le boss Serar. Primo, l?indiscipline de certains joueurs qui a pris des proportions alarmantes. Les absences de joueurs et le laisser-aller dans les entraînements, même s?ils n?affectent pas le rendement de l?équipe, sont des comportements que Kermali qualifie de vicieux. Et comme un malheur n?arrive jamais seul, le malentendu entre Mekhalfi et son entraîneur a failli être la goutte qui aurait pu faire déborder le vase, déjà trop plein. Le joueur en question s?est accroché verbalement avec le coach après avoir refusé de jouer dans l?axe central, lors du match ASO-ESS. Kermali, qui a donc décidé de partir, est revenu à de meilleurs sentiments après avoir été amadoué par le président. Secundo, le comportement spontané et irréfléchi de Mekhalfi, Bourahli et Fellahi a compliqué davantage les choses au sein de l?équipe. Ayant préféré faire le trajet Chlef-Sétif seuls, les joueurs en question ont été sanctionnés financièrement. Une ponction de 25 millions de centimes de la première tranche de la prime de signature sera effectuée pour Mekhalfi. Le climat de tension a atteint son paroxysme lors du match ESS-CAB. La mauvaise prestation de Issaâd, le laisser-aller dans le jeu de Mekhalfi ont poussé les supporters à les traiter de tous les noms. N?ayant pas apprécié d?entendre des vertes et des pas mûres à son encontre, le buteur de l?entente a fini, à l?issue de la rencontre, par demander à son président le départ. Même si rien ne confirme son intention de quitter le club, il semble que l?ex-usmiste soit très ému par les actes hostiles qui lui ont été réservés durant toute la partie. A-t-il donc raison de craquer ?