Lacune n Faute de moyens et devant l'absence de services spécialisés, le recours des malades aux tests d'allergie est faible. Le constat a été fait, hier, par les praticiens participant au 3e Congrès international d'allergologie pratique. Les participants ont plaidé pour la prise en charge globale de l'allergie et la connaissance parfaite par les praticiens du diagnostic précoce des premiers signes de l'allergie chez le patient. «Le plus urgent pour tout médecin, est de connaître très rapidement les signes de l'allergie, pour éviter les complications au patient», a assuré, le Dr Hocine Mansour Khodja, allergologue et président de l'Association algérienne de formation continue en allergologie pratique. Pour le Dr Mohamed Tahar Belaid, «les allergologues ne disposent pas des moyens adéquats pour les tests», expliquant qu' ils «ne sont pas courants faute de moyens, tels que les réactifs et des services très spécialisés». L'autre problème qui se pose, selon ce praticien, réside dans le fait que l'allergie aux antibiotiques est souvent «croisée» avec, à titre d'exemple, une autre allergie, alimentaire, ce qui rend complexe «un diagnostic rapide et efficient», a-t-il ajouté. Même constat pour les tests d'allergie aux venins d'insectes ou d'abeilles, plus rares, mais «graves, et c'est là qu'intervient la compétence du praticien qui doit très vite diagnostiquer les signes et donner le traitement», a souligné le Dr Khodja. En raison de leur sensibilité, ce type de test doit se faire en milieu hospitalier et dans des laboratoires bien équipés pour parer à toute réactivité grave du patient, ont expliqué les spécialistes. «Les produits destinés aux tests pour les venins, qui ne sont pas courants, sont faits exceptionnellement, les tests cutanés sont moins chers que les tests de sang», a-t-il dit. Pour les praticiens, cinq étapes de l'allergie existent, en partant du simple signe cutané à une éventuelle détresse respiratoire, qui peut entraîner la mort du patient. Il existe le signe cutané généralisé, respiratoire, digestif et cardiaque. Pour le Dr Khoja, les allergies sont des maladies chroniques, qui «nécessitent un traitement adéquat pour les stabiliser». Il a expliqué que ce congrès a permis aux praticiens de débattre des différents moyens de diagnostic étiologique des allergies et d'échanger leurs expériences en la matière. Cette rencontre est destinée à améliorer les connaissances des praticiens et à actualiser leurs notions en matière d'allergie a encore affirmé le docteur. La deuxième et dernière journée du la rencontre a été consacrée aux travaux pratiques en ateliers, qui se sont axés sur la bonne pratique des tests d'allergie, notamment. A cet égard, les praticiens sont unanimes à reconnaître que les tests d'allergie sont délicats, et ne peuvent être pratiqués que par des allergologues, pour parer aux complications irréversibles qui peuvent affecter le malade. Les tests cutanés «sont faits par le médecin spécialisé, le médecin généraliste en général n'étant pas formé et ne maîtrisant pas cette technique», selon les praticiens.