Engouement n Ces dernières années, il est réservé de plus en plus de surfaces agricoles à la culture des épices et un nombre croissant de locaux pour leur transformation afin de les vendre. La recherche de la saveur forte aromatique ou piquante, exige aux épiciers un choix méticuleux des variétés, un criblage minutieux avant de passer aux ultimes étapes de séchage et de mouture, relèvent les plus anciens épiciers de la région. Pour ces derniers, certains «apprentis épiciers» se sont lancés dans ce business séculaire sans maîtriser les arcanes. Un déficit qui expliquerait, à leurs yeux, le recours aux colorants alimentaires industriels et le remplissage des étals de leurs échoppes avec des produits qui n'auraient rien à voir avec le métier d'épicier. Sur les principales places de M'sila, les produits conditionnés en de petits sachets de plastiques se vendent peu, les clients et surtout les clientes préfèrent acheter «en vrac» les condiments voulus après en avoir apprécié directement leur fraîcheur et leur saveur. Les fèves séchées et décortiquées sont aussi parmi les produits «phares» des épiciers aux côtés des quelques autres légumes secs, à l'exemple des pois chiches et des lentilles. De toutes ces légumineuses, les M'silis préfèrent les fèves cueillies avant maturité puis séchées et décortiquées. Présentes sur le marché en de petites quantités, ces fèves de petits calibres sont utilisées dans la région pour assaisonner la soupe localement appelée «chorba». Le récent développement de la culture de certaines épices dans la wilaya a eu pour conséquence de multiplier les ateliers de mouture. Le piment rouge séché est le produit le plus fréquemment «broyé» par ces artisans, que ce soit pour des épiciers ou pour la consommation particulière des ménages. Le piment rouge doux vient en seconde position est réservée à des usages moins nombreux tels la coloration de certains mets. La culture de la coriandre exigeant peu de soins lors des phases des semis et de la récolte, est la plus répandue, en raison de l'importance des revenus qu'elle génère, explique nombre de paysans. Vendue verte ou sous forme de grains, la coriandre a connu sous l'effet de l'expansion de sa culture un fléchissement de ses prix sur le marché de la région où le kilogramme est descendu à 160 DA. Sur les principales places de M'sila, les produits conditionnés, en de petits sachets de plastiques, se vendent peu, les clients et surtout les clientes préfèrent acheter «en vrac» car les condiments sont appréciés directement pour leur fraîcheur et leur saveur. Un peu dédaigné dans les traditions agricoles locales, la culture des épices a pourtant fait un long chemin, ces dernières années dans le Hodna où, de plus en plus de producteurs s'y sont spécialisés.