Résumé de la 35e partie n Dans un autre conte d'ogres, une veuve est aidée par une ogresse qui tisse pour elle. S'agit-il réellement de générosité ou alors d'une tactique ? Le soir, l'ogresse arrive comme d'habitude. Elle dit à la veuve. — Comme je te l'ai dit, hier, c'est la dernière fois que je viens chez toi. — Pourquoi ? demande la veuve. J'ai encore besoin de toi ! —Tu me l'as dit, toi-même, hier, tes enfants sont désormais grands ! Elle se met derrière le métier à tisser et finit l'ouvrage commencé la veille. A l'aube, elle se lève pour partir. — Je ne te remercierai jamais pour les services que tu m'as rendus, dit la veuve ! — Si, dit l'ogresse, tu vas me remettre quelque chose, en remerciement de tout ce que j'ai fait pour toi ! — que veux-tu ? demande la veuve — Je veux ton fils aîné ! — Mon fils ! s'écrie la veuve ! — Oui, ton fils, je le veux... Elle se dresse, menaçante. — Refuses-tu de rendre le bien qui t'a été fait ? — Non, dit la veuve. L'ogresse sort un sac de la poche de sa robe et s'approche du fils aîné de la veuve. — Laisse-moi le réveiller, dit la veuve, et lui dire adieu, ensuite, tu pourras l'emporter ! — J'attends dans la cour de la maison, dit l'ogresse, quand tu auras fini, tu me l'amèneras ici, mais fais vite ! Tandis que l'ogresse va attendre dans la cour, la veuve réveille de manière brusque son fils et lui explique la situation. — Je dois la suivre, dit le jeune homme, autrement, elle nous mangerait tous... — Alors, écoute-moi, dit la mère, dès que tu arriveras chez elle, précipites-toi sur elle, déchire sa robe, saisis son sein et portes-le à la bouche, comme si tu la tétais... tu deviendrais ainsi son fils de lait et elle ne pourra pas te manger ! Je pense que les ogres ont également des lois, et que la parenté par le lait est aussi importante pour eux que la parenté par le sang ! Dès que tu auras l'occasion, échappes-toi et viens nous retrouver ! — Je ferai ce que tu me dis, dit le jeune homme. Il embrasse sa mère, il réveille ses deux frères pour leur dire adieu et va retrouver l'ogresse, qui commence à s'impatienter dans la cour. — Pas trop tôt, lui dit-elle ; Elle saisit le jeune homme, le fourre dans son sac et le jette derrière son dos. Elle marche longuement, presque toute la journée, avant d'arriver chez elle. Elle habite dans une grotte qu'elle a ménagée en demeure. Elle ouvre le sac et jette sa proie sur le sol. — Bienvenue chez moi, chair fraîche, voilà longtemps que j'attendais de te faire venir chez moi ! (à suivre...)