Tradition n Comme c'est de coutume depuis quelques années, le président de la République, Abdelaziz Boutelfika, a partagé avec les femmes avant-hier, jeudi, la célébration de leur journée mondiale. Présidant la cérémonie organisée par le ministère délégué chargé de la Famille à l'hôtel El-Aurassi à Alger, le chef de l'Etat a passé plus de deux heures avec les centaines de femmes venues des quatre coins du pays pour fêter le 8 Mars, dont certaines ont même eu le privilège de déjeuner à la même table que lui, alors que d'autres ont reçu de ses mains des distinctions pour leur apport au pays dans différents domaines. Mais avant cela, le président de la République a prononcé une courte allocution dans laquelle il a rappelé les actions menées par l'Etat, ces dernières années, en faveur de la femme. Outre l'amendement du Code de la famille, les pouvoirs publics ont consenti bien des efforts pour la protection et l'émancipation de la femme, soulignera-t-il. Et de faire remarquer que même si les femmes ne représentent que 15% des personnes actives dans notre pays, il n'en demeure pas moins qu'elles occupent des postes stratégiques dans certains secteurs comme la justice et la santé. Selon le chef de l'Etat, la femme a été le premier bénéficiaire de la «révolution» initiée par notre pays dans le secteur de l'enseignement dans les années 1970. «Aujourd'hui, poursuivra-t-il, nous avons 135 étudiantes pour 100 étudiants, alors que 60 % des diplômés universitaires sont des femmes». Toujours est-il que les Algériennes ne doivent pas se contenter de ces acquis, de l'avis du président. «Il faut qu'elles investissent l'économie moderne, celle des affaires», dira-t-il à ce sujet, non sans inviter les organismes de financement existants à les encourager et à les accompagner. «Mais ces projets d'investissement ne doivent pas se concentrer en milieu urbain, il faut que les femmes habitant la campagne et le Sahara deviennent efficaces et actives», précisera-t-il. Et de conclure : «Je rêve du jour où la femme deviendra un élément efficace dans notre société... Je rêve du jour où l'on parlera du citoyen sans distinction, entre l'homme et la femme (…). Ce jour-là arrivera avec la volonté de Dieu.» Il y a lieu de signaler que sur décision du président de la République, les femmes incarcérées, définitivement condamnées, bénéficieront de réductions de peine.