Cette école dispensera des cycles de formation d'une semaine par mois pendant dix mois pour les cadres d'entreprises ayant une certaine expérience professionnelle et les diplômés des universités et des écoles supérieures algériennes justifiant d'un Bac + 5. En vertu d'un accord signé entre le bureau-conseils VIP et l'Ecole européenne d'intelligence économique (Eeie) de Versailles, en France, la première école algérienne d'intelligence économique ouvrira ses portes en septembre prochain. Elle accueillera les «cadres d'entreprises ayant une certaine expérience professionnelle et les diplômés des universités et des écoles supérieures algériennes justifiant d'un Bac + 5», a déclaré hier, samedi, le directeur général de l'Eeie, Benoît Saint Sernin, en marge des assises sur l'intelligence économique organisées à Alger par le bureau-conseils VIP. «Il s'agit de cycles de formation d'une semaine par mois pendant dix mois, dont huit semaines de tronc commun. Les futurs formateurs bénéficieront d'un programme élaboré conjointement par des universitaires algériens et des experts et enseignants français», pour des classes de 25 à 30 personnes, a indiqué, pour sa part, le premier responsable du bureau-conseils VIP, Amor Zebar. Et de souligner, dans une déclaration à l'APS, que la formation qui sera dispensée vise à recycler l'encadrement des entreprises nationales, dont une vingtaine «se sont déjà inscrites à la future école». De son côté, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique compte introduire dans le cadre de la réforme de l'enseignement supérieur des cours d'intelligence économique pour les étudiants de certaines filières comme les sciences de l'information et de la communication, l'informatique et les sciences économiques. Selon Ramdane Chaouche, conseiller du ministre, le Centre de recherche sur l'information scientifique et technique (Cerist), le Centre de développement des technologies avancées (Cdta) et le Centre de recherche en économie appliquée et développement (Cread), pourront être mis à contribution pour former les formateurs. Même si elle est définie différemment par les uns et les autres, l'intelligence économique est considérée par la plupart des écoles comme étant un moyen «d'apporter des informations à l'Etat, aux entreprises, aux associations, aux organisations intergouvernementales, entre autres, pour en faire le meilleur usage». Pour cela, elle utilise les méthodes de management et les techniques «légales» notamment. C'est cela qui la différencie d'ailleurs de l'espionnage économique qui ne s'empêche pas de recourir à des moyens illégaux pour parvenir à ses fins.