Lacune n Certaines écoles de formation professionnelle proposent des études en postgraduation spécialisée, mais sanctionnées par des diplômes non reconnus par la nomenclature de la fonction publique. «J'ai préféré poursuivre mes études de postgraduation au sein de cet établissement connu pour la haute qualité de l'enseignement dispensé, mais j'ai appris plus tard que ce diplôme n'est pas reconnu par la fonction publique et pourtant c'est un institut international !», dit Salim, un étudiant dans un institut de management qui a déboursé 210 000 DA de frais de formation. Des étudiants comme Salim ont préféré poursuivre leurs études ici en Algérie tout en préservant leurs postes d'emploi en économisant également les frais faramineux d'un déplacement à l'étranger. En effet, la plupart des étudiants qui ont choisi ce genre d'établissement ne savaient pas qu'ils allaient être confrontés aux problèmes d'équivalence des diplômes, car ceux délivrés par ces écoles de formation ne figurent pas dans la nomenclature des pouvoirs publics concernant les diplômes de l'enseignement supérieur. Pour les responsables de l'enseignement supérieur, seules les formations relevant de leur secteur (Mesrs) sont reconnues. Cela dit, les écoles de l'enseignement supérieur appartenant à d'autres tutelles arrêtées par des décrets officiels, sont également reconnues. Cependant, les diplômes de postgraduation issus des écoles relevant du secteur de la formation professionnelle ne sont pas admis dans le domaine de l'enseignement supérieur, notamment académique. C'est-à-dire qu'on ne peut s'inscrire en doctorat ou espérer un poste de maître assistant à l'université. Abordant la question d'équivalence lors d'une conférence de presse consacrée à l'affaire des étudiants diplômés de l'Institut supérieur des sciences et de la recherche du Caire auxquels on a refusé d'accorder l'équivalence en arguant que les critères de sélection au sein de cet établissement sont basés beaucoup plus sur l'aspect financier qu'autre chose, les responsables de la postgraduation au niveau du ministère ont signifié clairement que les écoles à caractère professionnel ou destinées à la recherche ne sont pas concernées par la procédure de l'équivalence. Mais le cas des formations dispensées dans des «instituts supérieurs privés» dont certains disposant de contrats de partenariat avec des universités prestigieuses des pays occidentaux, n'est pas clairement spécifié, excepté leur appartenance à une autre tutelle, à savoir le ministère de la formation et de l'enseignement professionnels. De fait, les propriétaires de ces écoles se permettent «d'illusionner» les universitaires (gradués du bac+4 et bac+5) par des diplômes de mastère, de MBA ou DESS qui ne sont, en réalité, que de simples attestations pouvant servir à enrichir le CV, appauvri par un diplôme algérien mal apprécié par les entreprises étrangères et même par certains de nos industriels.