Même s'il n'a pas exclu l'éventualité d'une «légère» hausse à l'avenir, si des fois les prix de l'énergie venaient à augmenter, Abdelmalek Sellal, le ministre des Ressources en eau, a affirmé ce matin qu'il n'était pas du tout question pour l'instant d'une hausse des prix de l'eau. Le ministre des Ressources en eau a affirmé, ce matin, que les autorités ne comptent pas recourir dans l'immédiat à une révision à la hausse des prix de l'eau. De passage sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, Abdelmalek Sellal s'est voulu catégorique : «Pour le moment, nous n'avons pas sur la table la question de la révision des prix de l'eau» et ce en dépit du fait que «les tarifs appliqués actuellement sont nettement inférieurs au prix de revient du mètre cube». Le ministre n'a cependant pas exclu l'éventualité d'une «légère» hausse des prix à l'avenir, notamment si les prix de l'énergie venaient à augmenter. Dans le même sillage, Sellal a révélé la teneur d'une étude effectuée par les experts de son département et qui prévoit un «amortissement des frais globaux» à partir de l'année prochaine. Le ministre explique qu'actuellement l'Algérienne des eaux reçoit l'eau de l'ANB sans contrepartie et le prix de revient du mètre cube est évalué à 29 dinars sans les coûts de transport, de traitement et de gestion. Mais à partir de 2008, ajoute-t-il , «il sera nécessaire de faire répercuter à un dinar le mètre cube sur l'ADE, pour arriver en 2012 à 3 dinars dans le but d'essayer d'amortir les frais globaux tout en restant loin de la réalité des prix». Cette politique de soutien aux prix de l'eau bénéficiera également aux habitants du Grand Sud et ceux de la région du Hoggar particulièrement qui payeront les eaux qui seront acheminées grâce au gigantesque transfert Aïn Salah -Tamanrasset aux prix pratiqués dans les autres régions du pays. Cela en dépit du fait que l'eau reviendra à 110 dinars le mètre cube à cause de nombreuses difficultés notamment la distance importante (750 kilomètres) et le fait que Aïn Salah soit plus basse que Tamanrasset qui est à 1 400 mètres d'altitude. «C'est clair, rassure le ministre, dans un acte de solidarité nationale, les habitants de Tamanrasset ne payeront pas le juste prix.» A propos justement de l'imposant projet de transfert qui coûtera «entre 1.2 et 1.3 milliard de dollars», Abdelmalek Sellal a confirmé que l'ouverture des plis pour l'attribution des trois lots «transfert» se fera samedi prochain. Des entreprises chinoise, portugaise, brésilienne et russe sont en course. Les travaux de forage, confiés à une entreprise chinoise, ont déjà démarré et un appel d'offres pour la réalisation de six stations de pompage sera lancé incessamment. Concernant les délais de réalisation, le ministre s'est montré optimiste quant à la finalisation du projet en 36 mois grâce au choix des entreprises ayant les compétences nécessaires pour faire face aux difficultés du terrain.