Ainsi, une redevance de 80 DA le m3 sera imposée aux grands consommateurs et une autre de 25 DA le m3 aux moyens consommateurs. C'est ce qu'a révélé, dimanche à Tlemcen, en marge de sa visite d'inspection dans les wilayas de Saïda et Tlemcen, Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau. Pour ce qui est du prix de l'eau potable, il ne fera pas, pour le moment du moins, l'objet d'une hausse. Elle est tributaire, selon le ministre, de la hausse du prix de l'électricité. Autrement dit, toute augmentation du prix d'électricité induira automatiquement une hausse du prix de l'eau potable. Ceci dit, M. Sellal compte présenter un décret dans ce sens mercredi à l'occasion d'un Conseil de gouvernement. Il sera aussi question de l'institution d'un fonds de soutien à l'eau. Il sera alimenté à raison de 50% par les taxes dont il est question plus haut. L'autre moitié sera puisée du budget de l'Etat. Comme pour mettre en relief l'importance des liquidités qui échoueront dans ce fonds, M. Sellal a indiqué que la Sonatrach a payé ces deux dernières années 9 milliards de dinars. Faut-il souligner que la perception de ces taxes commencera juste après la promulgation de la loi de finances complémentaire. À quoi servira l'argent de ce fonds ? “Cette manne nous permettra d'assurer le transfert des Epedma vers l'Algérienne des Eaux”, affirme Abdelmalek Sellal. Comptant moderniser et rationaliser la gestion de l'eau et des réseaux, le ministère des Ressources en eau a décidé ainsi de confier la gestion de l'eau des grandes communes du pays à l'Algérienne des Eaux (ADE) qui aura ainsi sous sa coupe les 26 Epedma de 28 wilayas. Pour ce faire, le ministère s'est donné un délai maximal de trois années. “Pour une meilleure gestion de l'eau, la responsabilité doit être confiée à un seul organisme. Ce qui nous permettra aussi de clarifier les subventions de l'Etat”, explique M. Sellal qui révélera également qu'une étude est en cours sur l'éventualité de faire payer à l'ADE une redevance d'un dinar pour chaque litre d'eau puisé dans les barrages à l'Agence nationale des barrages (ANB). A. C.