Le Haut Commissariat à l'amazighité (HCA) organisera à Alger, les 21 et 22 mars un colloque international sur le thème de «le libyco-berbère ou le tifinagh : de l'authenticité à l'usage pratique». «Le colloque aura à répondre à un souci majeur, celui relatif à l'épineuse problématique de transcription de la langue amazighe», a déclaré à l'APS Ali Mokrani, chef de cabinet du Haut commissaire à l'Amazighité. Il a également soulevé «la politisation excessive de cette question», affirmant que «ce genre de rencontres permettra de donner la parole aux scientifiques». Jugé comme «une énigme scientifique», l'alphabet appelé communément «libyco-berbère», le tifinagh, est le plus vieux système de transcription utilisé par les Amazighs. Selon les organisateurs de ce colloque, les nouvelles recherches sur la datation de cette écriture proposent une première piste, offerte par la découverte en 1978, dans le haut Atlas marocain, à Azzib n Elkkis, de ces écritures qui remontent à environ VI siècle avant Jésus-Christ. Parmi les axes de recherche proposés par le HCA aux participants, il y a lieu de relever la question du «patrimoine alphabétique amazigh», celle relative à «l'origine et l'évolution des alphabets libyco-berbère» et surtout «la place du tifinagh dans la transcription du tamazight». Par ailleurs, Alki Mokrani a indiqué que «ce colloque est une tribune offerte aux chercheurs de différents horizons : archéologues, anthropologues, historiens, sociologues, linguistes et autres, pour débattre la problématique de transcription du tamazight».