Performance n L'événement de la 25e journée de championnat de la Super Division Deux, disputée jeudi dernier, a été sans conteste la victoire du CS Constantine dans le derby de l'antique Cirta. Cette victoire a permis à ce club d'accrocher, enfin, la troisième place. Les Clubistes restent intraitables sur leur terrain et ils l'ont démontré le week-end dernier en alignant une nouvelle victoire, cette fois face au rival le MO Constantine (1 à 0) qui n'a été que la pâle copie de la formation du match aller, plus flamboyante et jouant l'accession. L'instabilité du staff technique et les différents courants de crise qui ont traversé l'ancien club des Oulémas a fini par reléguer cette équipe derrière le wagon de tête, ce qui n'a pas été le cas pour le CSC, car malgré le départ de Noureddine Saâdi, son adjoint Boufenara, passé depuis entraîneur en chef, a assuré la continuité du travail entamé depuis le début de la saison. La victoire des Clubistes leur permet d'accéder à la troisième place, à six points du dauphin l'AS Khroub, et qui n'est autre qu'un ticket pour l'accession en Nationale Une. Du coup, tous les Sanafir (les supporters du CSC) commencent à rêver à un retour parmi l'élite, un an après avoir trébuché, même si les dirigeants actuels qui composent le directoire, en l'occurrence Bencheïkh-Lefgoun, Boudjeriou et le Dr Mahssas tentent de tempérer les ardeurs des uns et des autres. Notamment les joueurs pour lesquels le parcours est encore parsemé d'embûches pour pouvoir réaliser l'objectif inscrit noir sur blanc en début d'exercice par l'ancien président Ghoualmi. Ce dernier a, pour rappel, jeté l'éponge à la suite d'une crise financière aiguë et quelques mauvais résultats à l'extérieur car c'est en déplacement que les coéquipiers du capitaine Arama ont du mal à s'exprimer (trois nuls ramenés depuis le début de la saison et aucune victoire). Et pour éviter à ce que la situation ne s'enlise, c'est un directoire composé d'anciens dirigeants qui a été mis en place, mais c'est surtout le retour de l'ancien président et général à la retraite Betchine qui remettra de l'ordre dans la maison CSC. Sur le banc et dans le vestiaire, le travail titanesque accompli par Noureddine Saâdi permettait à chaque fois à l'équipe de s'exprimer positivement sur le terrain et de tenir en «laisse» des joueurs impayés depuis plusieurs mois. ? ce sujet d'ailleurs, tout le monde reconnaît qu'aux pires moments d'incertitude, c'est grâce à la poigne et à la psychologie du désormais ex-coach que le vestiaire n'a pas éclaté, d'où ce sentiment d'ingratitude qui se dégage envers un homme qui a refusé de céder au chantage de ses dirigeants au soir d'une défaite à Réghaïa. En effet, c'est ce faux pas qui a précipité le départ de Saâdi à la suite de la demande de ses dirigeants de prendre quelques jours de «vacances», alors qu'il n'était pas souffrant. La raison est cette peur des dirigeants d'affronter quelques supporters excités qui ont reçu chaudement l'équipe à son retour à Constantine. L'attitude du directoire a poussé Saâdi à faire un aller sans retour chez lui à Alger. Son adjoint, Abdelhakim Boufenara, qui n'avait pas reçu ses rémunérations depuis quatre mois a, sur la demande de Saâdi, accepté de rester avec l'équipe et poursuivre le travail entamé avec une équipe hétéroclite remontée de zéro pratiquement. Et comme le travail finit toujours par payer, le CSC en récolte aujourd'hui lles fruits et rêve déjà d'accession.