Probabilités n Les sanctions envisagées comprennent un embargo sur les achats d'armes par l'Iran et des restrictions volontaires aux ventes d'armements à ce pays. Le Conseil de sécurité de l'ONU tient ce mercredi ses premières négociations à quinze sur un projet de résolution renforçant les sanctions imposées à l'Iran en décembre pour son refus de suspendre ses activités nucléaires sensibles. De ces discussions dépendra la fixation ou non d'une date pour l'adoption de la résolution, les Occidentaux espérant aboutir dans la semaine. Le vote devrait se dérouler en présence du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui a demandé à venir à l'ONU pour l'occasion et a obtenu un visa des Etats-Unis, selon Washington. Les mesures envisagées comprennent un embargo sur les achats d'armes par l'Iran et des restrictions volontaires aux ventes d'armements à ce pays. Elles contiennent aussi des restrictions financières et commerciales, ainsi que sur les voyages de certaines personnalités iraniennes liées au programme nucléaire. Elles allongent également une liste contenue dans la résolution 1 737 du 23 décembre, d'entités et de personnalités impliquées dans les programmes nucléaires ou balistiques iraniens, dont les avoirs financiers à l'étranger doivent être gelés. Les cinq membres permanents du Conseil dotés du droit de veto (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) se sont mis d'accord sur ce texte la semaine dernière et ont donné jusqu'à mercredi à leurs dix partenaires non permanents pour consulter leurs capitales. L'un de ces dix pays, l'Afrique du Sud, qui préside le Conseil en mars, a proposé des amendements importants au texte. Mais ceux-ci, qui reviendraient à vider la résolution de sa substance, n'ont aucune chance d'être acceptés par les cinq «Grands», selon plusieurs ambassadeurs. Pretoria prône un gel de 90 jours des sanctions de l'ONU contre l'Iran pour permettre «des discussions techniques au sein de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) et des négociations politiques» avec l'Iran. Selon l'ambassadeur de France, Jean-Marc de La Sablière, cette idée «ne cadre pas avec l'approche du Conseil de sécurité» du problème nucléaire iranien, «qui consiste à exercer une pression graduelle» sur l'Iran. En revanche, selon un diplomate proche des négociations, l'Indonésie et le Qatar ont proposé à leur tour mardi des amendements sur lesquels le Conseil «peut travailler».