Réaction n C'est en ces termes que le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, a qualifié la résolution infligeant de nouvelles sanctions à son pays adoptée hier par le Conseil de sécurité de l'ONU. «C'est la quatrième fois en un an que par une décision injustifiée orchestrée par quelques-uns de ses membres permanents, le Conseil de sécurité est amené à prendre une décision illégale, inutile et injustifiable contre le programme nucléaire pacifique de la République islamique d'Iran, qui ne présente aucune menace à la sécurité internationale», a déclaré M. Mottaki. Le ministre iranien usait de son droit de parole au Conseil de sécurité, après l'adoption à l'unanimité de la résolution 1 747, qui alourdit les sanctions déjà infligées à l'Iran dans la résolution 1 737 du 23 décembre 2006, pour n'avoir pas suspendu ses activités d'enrichissement et de retraitement de l'uranium wcomme exigé par la communauté internationale. M. Mottaki n'a fait aucune proposition nouvelle pour résoudre ce différend. Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, qui avait annoncé son intention de venir à l'ONU pour le vote du Conseil avant d'y renoncer vendredi, avait indiqué qu'il ferait de nouvelles propositions. Le chef de la diplomatie iranienne a critiqué avec virulence le Conseil de sécurité qui, a-t-il dit, «sous la pression manifeste de certains de ses membres permanents, persiste à dénier à une nation son droit inaliénable de développer la technologie nucléaire à des fins pacifiques». Il a affirmé que la résolution 1 747 avait été adoptée «au moment où les puissances nucléaires continuent d'ignorer la demande persistante de la communauté internationale d'un désarmement nucléaire». «Si certains pays croient que des résolutions répétées entameront la détermination de la grande nation iranienne», a-t-il poursuivi. «Ils sont de nouveau face à un échec catastrophique de leurs systèmes de renseignement et d'analyse en ce qui concerne la révolution islamique du peuple iranien.» Peu après, l'ambassadeur américain par intérim, Alejandro Wolff, a rejeté le discours de M. Mottaki, le qualifiant de «révisionniste» et de «nouvel exercice de déni» des responsabilités iraniennes. «Nous avions espéré que le ministre avait fait ce long voyage pour annoncer que l'Iran allait se conformer à ses obligations. Ce n'est pas ce que nous avons entendu», a dit M. Wolff. La nouvelle résolution 1 747, adoptée hier, alourdit les sanctions infligées à l'Iran dans la résolution 1 737 du 23 décembre 2006, pour n'avoir pas suspendu ses activités d'enrichissement et de retraitement de l'uranium comme exigé par la communauté internationale. Téhéran avait ignoré la première résolution, accélérant au contraire ses opérations d'enrichissement, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea). La 1 747 prévoit un embargo sur les achats d'armes à l'Iran et des restrictions volontaires aux ventes d'armements à ce pays. Elle contient aussi des restrictions financières et commerciales, ainsi que sur les voyages de certaines personnalités iraniennes liées au programme nucléaire. Comme la précédente, la résolution 1 747 invoque l'article 41 de la Charte de l'ONU, qui autorise des sanctions économiques et commerciales mais exclut le recours à la force.