Les ambassadeurs à l'ONU des six grandes puissances ont fait lundi des "progrès importants" dans leurs négociations sur un nouveau projet de résolution renforçant les sanctions à l'encontre de l'Iran pour ses activités nucléaires sensibles, a affirmé le représentant britannique. "Nous avons fait des progrès importants", a déclaré à la presse Emyr Jones Parry, à l'issue d'une réunion de deux heures avec ses collègues des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Russie) et de l'Allemagne. "Les fruits de notre discussion vont être clarifiés ce soir par nos experts, envoyés dans nos capitales et nous nous réunirons de nouveau demain (mardi) pour voir comment continuer", a ajouté M. Jones Parry, qui était accompagné de ses homologues français et allemand, Jean-Marc de La Sablière et Thomas Matussek. La réunion faisait suite à une série de discussions informelles tenues la semaine dernière. M. Jones Parry a indiqué que les six seraient en mesure d'informer mardi les dix membres non permanents du Conseil de sécurité de l'avancement de leurs discussions. Les six ont annoncé leur intention de renforcer les sanctions prises à l'encontre de l'Iran dans une première résolution, la 1737, en décembre dans le but de le faire plier. Téhéran a ignoré cette résolution, refusant de suspendre son programme d'enrichissement d'uranium, malgré les pressions de la communauté internationale. Les nouvelles mesures envisagées comprennent une stricte interdiction de voyager à l'étranger pour certains responsables iraniens impliqués dans le programme nucléaire, un embargo sur des armes ainsi que des restrictions commerciales et financières. La semaine dernière, la Russie et la Chine se montraient réticents à l'égard de l'interdiction de voyager, des restrictions commerciales et d'une proposition d'étendre un gel d'avoirs financiers à "des entités contrôlées par les Gardiens de la révolution". "Je pense que nous sommes désormais très proches, cela a été notre meilleure réunion depuis le début des négociations", a dit M. de La Sablière. "Ce que nous voulons, c'est que les Iraniens comprennent qu'ils ont un choix, que la porte est toujours ouverte. Nous espérons que cette résolution les amènera à réfléchir et qu'ils reviendront à ce que nous attendons, à savoir suspendre leurs activités d'enrichissement et de retraitement", a-t-il ajouté. "C'est une expérience très encourageante de voir les six tenter de travailler ensemble de manière constructive," a déclaré M. Matussek. "Nous ne voulons pas punir, ni faire du tort à l'Iran mais le ramener sur la voie (de la négociation) et l'aider à sortir de l'isolement qu'il s'est imposé à lui-même", a-t-il ajouté. L'ambassadeur de Russie, Vitaly Tchourkine, a confirmé pour sa part que les six étaient "très proches" d'un accord entre eux, indiquant que "quelques détails de dernière minute restaient à régler"."Les éléments fondamentaux ont été réglés (...) mais le diable est dans les détails", a-t-il dit. L'ambassadeur de Chine, Wang Guangya, a affirmé que les Occidentaux avaient accepté de retirer ces restrictions commerciales et financières. "Elles ont été retirées", a-t-il dit.