Echéance n En prévision des élections législatives du 17 mai, les partis politiques ont adopté de nouveaux mécanismes pour assurer une «participation significative» de la femme algérienne. Lors d'une rencontre organisée hier à l'APN, portant sur «la femme et la participation politique», les représentants des partis politiques ont exprimé leur refus à entériner la méthode des quotas proposée par l'Union parlementaire internationale. L'ensemble des intervenants considère que «ce n'est pas une question du genre qui se pose devant la participation de la femme mais une question de compétence», ont-ils indiqué. Certes, il y a toujours une «sous- représentation de la femme» indiquent-ils, mais la situation a nettement évolué par rapport au passé, ont-ils souligné. En prévision des élections législatives du 17 mai, les partis politiques ont adopté de nouveaux mécanismes pour assurer une«participation significative» de la femme algérienne au sein de l'Assemblée populaire nationale. Pour le parti de Belkhadem (FLN) et Ouyahia (RND), des femmes seront retenues parmi les cinq places. Du côté de Louiza Hanoune (PT), «Il n'y aura pas moins de 40% de candidates dans les listes des législatives prochaines», a indiqué Mme Hanoune. En plus, «un nombre conséquent de femmes seront têtes de liste», a-t-elle ajouté.Pour les partis de la mouvance islamique, à savoir le MSP et El-Islah, la même tendance s'affiche. Cela dit, le MSP, selon le président du groupe parlementaire, compte plus de 25 % de femmes au majliss échouera (l'instance consultative) et projette d'avoir autant au sein du Parlement. Néanmoins, cela dépend d'un seul critère qui est la compétence, la femme «doit absolument le prouver pour postuler à la candidature». Du côté d'El-Islah, l'aile de Boulehia, la promotion de la femme est un droit «à la réalisation duquel on doit contribuer», a indiqué M. Kadri, représentant de cette formation politique, qui a saisi l'occasion de cette tribune pour annoncer l'aval du département de Zerhouni quant à la légitimité du congrès d'El-Harrach «synonyme d'écartement de l'aile de Djaballah». D'après lui, les femmes seront en force dans les prochaines élections. Par ailleurs, Mme Kaaren de l'Union parlementaire suisse a brossé un tableau sur l'évolution de la participation féminine dans les instances élues depuis 1945. En effet, le pourcentage qui a été en deçà de 3 % en 1945 passera à 17% en 2006. Cela dit, les choses ont beaucoup évolué, indique-t-elle, mais «cela reste insuffisant car si on continue à aller à ce rythme, la parité entre femme et homme ne sera pas possible avant 2077», a-t-elle indiqué.