Des peines allant de 10 à 20 ans de prison ont été prononcées à l'encontre des autres accusés en fuite. l L'épouse de Abdelmoumen a écopé de 10 ans de prison l Les frères Keramane ont été condamnés à 10 et 20 ans de prison l Le tribunal a prononcé la confiscation de tous les biens de condamnés. C'est Abdelmoumen Khalifa qui écopera de la peine la plus lourde, la perpétuité. Son épouse, Amrouchène Nadia, a été condamnée à 10 ans de prison. Les Keramane, eux, se sont vu infliger une peine de 10 ans pour Abdennour (l'ancien ministre de l'Industrie), et sa fille Yasmine, (ancienne représentante de Khalifa Airways à Milan en Italie), et 20 ans pour Abdelwahab (ancien gouverneur de la Banque d'Algérie). Egalement en fuite, Manouche Mohamed, Krim Smail, Bouslim Moulay Ali, Baichi Fouzi, Tebache Ghazi en ont tous eu pour 20 ans de prison. Et enfin Taibi Sakina a été condamnée à 15 ans de prison. A signaler que le tribunal a ordonné la confiscation des biens de ces 11 accusés. Tard dans la nuit d'hier, le procureur général avait, sur la base de l'article 382 bis du code de procédures pénales, requis la perpétuité contre les onze accusés en fuite et contre lesquels une procédure de contumace a été enclenchée et lue auparavant par Mme Brahimi. «Le préjudice causé ne peut rester impuni. Rafik Khalifa et ses acolytes ont tissé une véritable toile d'araignée pour accaparer les deniers publics en extorquant dans de grands sacs noirs l'argent des entreprises publiques et les caisses qui ont fait des opérations de dépôt. Nous leur avons donné plus de deux mois pour qu'ils se présentent devant la justice. Ils ne l'ont pas fait. Cela prouve clairement leur culpabilité», a plaidé le procureur devant l'assistance. Quelques instants plus tard, un groupe d'avocats a fait savoir qu'un grand nombre de déposants, des sociétés nationales surtout et des mutuelles, se sont constitué partie civile avec des poursuites judiciaires contre deux principaux accusés : Abdelmoumen Khalifa et Abdelouahab Keramane, l'ex-gouverneur de la Banque d'Algérie. Pour rappel, un mandat d'arrêt international avait été émis par l'Algérie à l'encontre de Rafik Khalifa, réfugié à Londres depuis la mise en faillite de son empire en 2003. L'ancien magnat avait été interrogé une première fois par la police londonienne le 27 février sur des soupçons de blanchiment d'argent et laissé en liberté provisoire sous caution. Cette mesure à été prolongée, mardi, jusqu'au 22 mai, après un second interrogatoire, le 20 mars, par Scotland Yard. L'Algérie et la Grande Bretagne sont liés par un accord d'extradition, signé en juillet 2006. Il est entré en vigueur en février 2007 après l'échange officiel des instruments de ratification entre les deux pays. Les procédures d'extradition sont longues et complexes en Grande Bretagne, ce qui, selon les avocats, va retarder l'éventuelle remise de M. Khalifa aux autorités algériennes.