Son enseignement ne concerne actuellement que quelques wilayas du pays et n'est pas obligatoire. Un programme éducatif et un manuel scolaire ont été mis en place, à cet effet, nous informe, M. Touati, responsable de l'organisation scolaire de l'enseignement fondamental au ministère de l'Education nationale. Douze wilayas sont concernées par cette nouvelle mesure (Tizi Ouzou, Béjaïa, Boumerdès, Bouira, Oum El-Bouaghi, Khenchla, Biskra, Sétif, Tamanrasset, Batna, Ghardaïa, Alger et Tamanrasset). Selon lui, pas moins de 119 000 élèves sont actuellement concernés par l'enseignement de cette langue dans les deux paliers : celui du primaire et du moyen. «Au primaire, ils sont 35 000 élèves à étudier tamazight en quatrième année à partir du début de l'année scolaire. Ces derniers vont poursuivre l'apprentissage de cette langue jusqu'au secondaire, sachant que le ministère compte la programmer aux examens du baccalauréat pour les années à venir. Il n'y a pas un problème de volonté politique concernant la généralisation de l'enseignement en tamazight. Le ministère de l' Education ne ménage aucun effort pour sa promotion», a précisé le même responsable. Concernant le manque d'enseignants de cette langue, notre interlocuteur a rappelé que le ministère a ouvert pas moins de 580 postes budgétaires et seuls 510 sont actuellement occupés. Le ministère de l'Education nationale contribue, rappelons-le, à la formation des enseignants de tamazight au niveau de l'Institut technologique des enseignants (ITE) de Ben Aknoun dans le cadre d'une convention signée avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ainsi, les bacheliers subissent une formation spécialisée de trois ans au niveau de l'institut. Après l'obtention du diplôme, les concernés sont recrutés directement au niveau des établissements scolaires. Revenant sur l'introduction de tamazight dans l'examen du Brevet de l'enseignement moyen (BEM) à partir de cette année, le responsable de l'organisation scolaire et de l'enseignement fondamental au ministère de l'Education nationale a précisé que l'épreuve est laissée au choix des élèves. «Nous avons décidé de laisser le libre choix aux élèves et nous avons décidé de comptabiliser la note de tamazight dans la moyenne générale du candidat uniquement si elle est supérieure à la moyenne. C'est-à-dire que les candidats qui n'arrivent pas à obtenir la moyenne en tamazight ne seront pas pénalisés dans leur moyenne générale et ceux qui obtiennent de très bonnes notes auront plus de chance à réussir dans l'épreuve du BEM», a-t-il expliqué.