Le ministre de l'Education, M. Benbouzid, a évoqué hier l'affaire liée à la suppression d'un passage de l'hymne national dans le livre d'éducation civique de la 5e année primaire, affirmant que la suppression de ce passage était « délibérée » de la part des deux inspecteurs en charge de l'élaboration de ce manuel. Se référant à l'enquête en cours menée par son ministère à ce sujet, M. Benbouzid a révélé l'existence d'un livre « parascolaire » qui remonte à 1991 et auquel se sont référés les deux inspecteurs en question. « Le ministère, a poursuivi M. Benbouzid, a poursuivi en justice les deux inspecteurs qui ont commis cette erreur que l'on ne peut ignorer car il s'agit de l'une des constantes de la nation algérienne et concerne le devenir des générations montantes de l'Algérie. » Le ministre de l'Education nationale a fait cette déclaration à l'occasion de l'installation à Alger de la commission nationale d'évaluation et de relecture du manuel scolaire. Selon l'APS qui a rapporté l'information, cette commission est chargée de revoir, de corriger et de relever les insuffisances constatées dans le livre scolaire conçu dans le cadre de la réforme du système éducatif afin d'en faire « un livre éducatif au vrai sens du mot qui ne souffre aucune critique », comme l'a souligné M. Benbouzid qui précise qu'il « n'est pas facile » de revoir 57 millions de manuels scolaires. Le ministre a indiqué qu'il s'agit de 181 programmes, 151 titres et 177 millions nouveaux livres réalisés en quatre années de réforme. Cette commission, présidée par le directeur de l'enseignement technique au ministère, Boubekeur Samir, se compose de représentants de ministères et organisations nationales en relation avec l'éducation et est chargée, selon le ministre, de la disponibilité du livre scolaire en quantité suffisante, de meilleure qualité et à des prix accessibles à tous. M. Benbouzid a noté dans ce contexte que 15% des livres scolaires mis à disposition par le ministère pour la rentrée scolaire 2007-2008 n'ont pas été vendus car les parents, a-t-il dit, n'ont pas acheté les manuels scolaires. Le livre scolaire, a-t-il ajouté, « doit être obligatoire » dans tous les paliers de l'enseignement car constituant actuellement une « nécessité » pour l'éducation et l'enseignement et un « moyen pédagogique indispensable ». L'Institut national de recherche en éducation s'attelle actuellement à évaluer le livre scolaire. 2300 enseignants et inspecteurs proposés par les directions de l'éducation travaillent dans cet institut.