Rencontre n Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a ouvert, hier, les travaux de son 3e congrès au Complexe sportif Sveltesse de Chéraga. Lors d'un point de presse organisé en marge des travaux, ont été abordées les dernières réformes introduites par la tutelle dans l'enseignement supérieur à l'instar du système LMD et les pôles d'excellence prévus pour septembre prochain. S'agissant du système LMD, le coordinateur national du Cnes, Ali Boukaroura, fera part d'inquiétudes réelles, car, selon lui, l'enseignement supérieur doit être assuré par l'Etat pour l'ensemble des étudiants algériens. L'orateur a mis en garde la tutelle en lui rappelant que son syndicat ripostera contre ce système s'il porte préjudice à l'enseignement public. Par ailleurs, le coordinateur du Cnes est revenu lors du débat sur la création des écoles d'excellence affirmant que son organisation ne s' y opposera pas à condition qu'elles soient sous le contrôle et la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur. Enfin, le porte-parole du Cnes s'est montré confiant quant à l'élaboration du statut de l'enseignement universitaire ainsi qu'à la grille des salaires, prévue pour fin juin prochain. «Cette fois, je pense que toutes les volontés convergent vers le règlement définitif de cette question.» Pour en revenir au congrès , il se tient avec la participation de 32 sections syndicales sur 41 sections structurantes à travers les différents établissements de l'enseignement supérieur que compte le pays. Au programme figure l'élection d'un bureau national qui devra choisir ensuite un nouveau coordinateur national du syndicat. En plus, les congressistes débattront du contenu du programme d'action et adopteront le nouveau statut et textes, pour régler un certain nombre de points qui ont été occultés jusque-là, a affirmé M. Boukaroura.Programmé initialement pour le début de l'année en cours, le congrès n'a pas pu se tenir en raison de la crise qui a secoué le Cnes. Revenant sur ce sujet, l'orateur dira que l'origine de la «crise» est que «certains de nos collègues ne voulaient pas respecter la décision prise par la justice concernant l'arrêt de la grève». D'ailleurs, c'est la raison qui nous a amenés, explique Boukaroura, à les exclure par la suite des rangs du Cnes.