Ce qui était pressenti, depuis quelques mois, c'est confirmé à Oran avec la décision du conseil national du Cnes d'appliquer leur programme d'actions et d'entamer ainsi, dès le mois de janvier 2006, des mouvements de protestation à l'échelle nationale. Le conseil national extraordinaire du Cnes, qui s'est donc réuni, ce mercredi après-midi, à Oran à la fin des travaux de la rencontre maghrébine des syndicats du supérieur, a dégagé un large consensus chez les délégués syndicaux pour renouer avec la contestation. Ainsi, le 24 janvier 2006 a été décrétée journée de protestation nationale. Lors de cette journée, les enseignants affiliés au Cnes auront à voter, lors d'assemblées générales, pour une semaine de grève qui aura lieu en février. à ce moment, si aucune réaction positive de la tutelle n'est manifestée, il est encore prévu en mai une nouvelle grève qui se déroulera cette fois-ci durant les examens de fin d'année. Ainsi, par ce conseil national, le Cnes renoue avec la contestation après l'échec de la démarche de dialogue, puisque la plate-forme de revendications des enseignants n'a vu aucun de ses points satisfaits par le ministre de l'enseignement supérieur. Les principales revendications contenues dans cette plate-forme concernent la revalorisation des salaires, la promulgation du statut de l'enseignant-chercheur, les quotas de logements, la démocratisation de l'enseignement dans le supérieur et le respect du droit syndical. Lors d'un point de presse tenu à Oran ce mardi, le coordinateur national du Cnes avait déjà laissé entendre que la contestation et la revendication syndicale ne pouvaient que reprendre, reconnaissant lui-même que le dialogue entamé avec la tutelle, depuis un an, avait été stérile. Un constat d'échec consommé, établi par la direction du Cnes, alors que de nombreux enseignants estiment que par cette démarche c'est une année de perdue pour rien. F. Boumediene